Tearaway, la nouvelle pépite de Media Molecule est sorti depuis peu. Je vous livre ici mes impressions sur un jeu qui s’annonce comme le meilleur de cette fin d’année sur Vita !

Introduction

Après nous avoir fait vivre de folles aventures avec Sackboy dans l’univers incroyable de LittleBigPlanet (PS3, PS Vita), Media Molecule revient et nous propose cette fois-ci Tearaway, un jeu tout aussi original, créatif et fantastique.

Principe du jeu

Le jeu distingue deux mondes différents : un monde complètement imaginaire, coloré fait de papier dans lequel deux messagers, Iota (masculin) ou Atoi (féminin) doivent délivrer un message. Le second monde correspond au monde réel celui dans lequel on vit, appelé ici le monde des Vous. Vous êtes un Vou et devrez aider Iota ou Atoi (vous pouvez sélectionner celui que vous voulez en début de partie) à vous délivrer le message.

Vous (le Vou) êtes représenté (réellement avec la caméra frontale de la console) dans un soleil déchiré que Iota (j’utiliserai le personnage masculin dans le reste du test) cherche à atteindre pour vous délivrer son message. Cette immersion réelle dans le jeu sera le prétexte pour que vous puissiez intéragir avec les fonctionnalités tactiles de la Vita (à la fois avec l’écran inférieur et supérieur).

L’aventure de Iota sera semée d’embûches, de pièges et les ennemis (les Scraps!) seront là pour vous compliquer la tâche. Néanmoins vous serez aidé par le Vou et d’autres amis rencontrés lors de votre périple.

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Gameplay

Le jeu utilise à merveille les fonctionnalités qu’offrent la portable de Sony : gyroscopie, écrans tactile inférieur et supérieur, caméras frontale et dorsale. L’utilisation tactile des écrans est « un prétexte » pour immerger le Vou (vous) dans le jeu. Ainsi vous pourrez par exemple déchirer un trampoline avec l’écran tactile inférieur, ce qui une fois l’action exécutée, permettra de propulser Iota plus haut et fera apparaître en même un doigt (index) criant de vérité à l’écran.

Mais le Vou sert aussi à déplacer des plateformes en déchirant la zone concernée en dessous, il sert également à dérouler certains morceaux de papiers pour faire apparaître une zone cachée ou encore pour tout simplement permettre à Iota de se déplacer.

Dans certains passages vous devrez également créer des objets (moustache, étoile, etc…) en utilisant votre doigt mais le jeu explique très bien ces manipulations si bien qu’il devient un jeu d’enfant de faire ses propres créations.

On notera que même s’il est moins présent que les autres fonctionnalités, le micro nous servira également dans quelques scènes du jeu.

Malgré toutes ces fonctionnalités mises en avant, Tearaway reste un jeu de plateforme. Vous aurez le droit à des phrases de gameplay « classiques » où vous déplacerez le messager dans l’environnement avec le joystick gauche. Au fur et à mesure de votre progression d’autres compétences seront accessibles (saut, roulade, et même l’utilisation d’un accordéon) qui vous permettront de passer des endroits jusque là inaccessibles. Le joystick droit quant à lui sert comme beaucoup de jeux, à modifier la caméra (ou vue). Même si celle-ci est parfois capricieuse, il faudra l’utiliser souvent pour analyser l’univers qui vous entoure.

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Graphismes

La modélisation du jeu est incroyable et criant de réalisme. On croirait réellement que nous sommes dans un monde en papier. On se demande même parfois si des maquettes du jeu n’ont pas été faites en papier plutôt qu’en 3D. On penserait même que l’on pourrait nous même reproduire ses décors avec deux trois feuilles prises ci et là.

Les décors sont très bien représentés et les couleurs judicieusement utilisées (dans le désert par exemple) et on se surprend même à contempler les décors et les personnages juste pour le plaisir.

On pourra même débloquer de superbes filtres (sépia, noir et blanc, froid, etc…) pour notre appareil photo ce qui permettra aux photographes en herbe de laisser libre court à leur imagination et de prendre en photo les plus beaux paysages du jeu (certains trophées sont d’ailleurs liés aux photos et même à l’utilisation de filtres).

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Bande-son

La musique de Tearaway est très calme, poétique et s’accorde parfaitement à l’univers déjà féerique du jeu. Elle n’est pas omniprésente mais reste suffisamment audible pour nous transporter pleinement dans l’aventure. A part deux voix distinctes servant de narration pendant les scènes principales de l’histoire (dont celle de Benoit Allemane), le doublage est inexistant. Néanmoins il n’est pas nécessaire dans ce jeu.

Les bruitages lorsque le papier se plie ou se déroule sont réalistes. On a vraiment l’impression d’entendre ses sons au quotidien. Tous ces « détails » nous immerge encore plus dans le monde somptueux de Tearaway.

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Prix et durée de vie

Tearaway était disponible au lancement au prix de 25€ (Amazon par exemple) et offre une durée de vie assez correcte mais courte si les trophées/collectibles ne vous intéressent pas. Vous viendrez à bout de l’histoire en un peu plus de 6 heures seulement mais il faut compter le double (voire plus selon vos compétences) pour récupérer tout ce qu’il vous manque et obtenir le trophée platine.

Personnellement cette durée de vie (platine compris) me convient parfaitement. Je préfère un jeu bien ficelé avec une durée de vite correcte et réelle plutôt qu’un jeu rempli de choses inutiles venant gonfler artificiellement le temps de jeu.

Par ailleurs Tearaway offre son lot de surprises : lorsque l’on croit que le jeu se termine, il continue encore !

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Trophées

Les trophées sont très sympas à faire et collent parfaitement à l’ambiance du jeu. On pourrait penser que parce qu’il y a des collectibles, les trophées sont longs et pénibles mais il n’en est rien. Les niveaux ne sont pas si immenses que ça si bien qu’il est facile de trouver (à part peut être dans les derniers niveaux) où se cache les différents cadeaux, confettis et autres scraps à tuer.

Deux types des collectibles diffèrent un peu des trois précedemment nommés : les cadeaux bleus que vous obtenez en réalisation des défis (dessiner un objet, apporter des objets à d’autres endroits, etc…) et les patrons (ou papercrafts) à récupérer. Pour ce dernier il suffit d’identifier dans le décor les éléments blancs puis de les prendre en photo pour leur redonner leur couleur naturelle (peu importe le filtre utilisé). Vous pourrez ensuite exporter ces patrons sur votre compte Tearaway.me pour ensuite les télécharger, les imprimer et créer vous mêmes certains objets ou personnages présents dans le jeu.

Toutes ces statistiques sont présentes dans le menu du jeu (touche Select) et vous pouvez recommencer les niveaux à volonté.

On se souvient que Media Molecule avait déjà proposé un service annexe au jeu LittleBigPlanet pour notamment placer des niveaux dans sa file d’attente et on ne peut que saluer ce genre d’initiative qui vient parfaire ce jeu déjà bien complet.

Seul deux trois trophées pourront peut être vous poser problèmes : ceux où il faut terminer quelques niveaux sans perdre son timbre poste (c’est à dire tomber dans un trou ou se faire toucher ne serait-ce qu’une fois par un ennemi).

Même si certains trophées vous demanderont de réaliser des actions spécifiques (« prends une photo en noir et blanc d’un rongeur sur un élan », « faire tomber une pile de 6 scraps »), on prend du plaisir à les réaliser.

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Conclusion

Tearaway est un jeu envoûtant, imaginatif et bourré de créativité. Son univers est magique, drôle, amusant et tellement différent des jeux actuels si bien qu’il est très difficile d’arrêter sa console.

On aimerait que le jeu ne se termine jamais et que Iota poursuive sans cesse sa quête : délivrer un message. C’est un jeu comme on aimerait en voir plus souvent : une touche de créativité et d’ingéniosité et le tour est joué !

On ne peut que saluer une fois de plus le travail de Media Molecule qui propose une nouvelle exclusivité brillante sur PlayStation.

Bien entendu on peut lui reprocher sa durée de vie trop courte (si on aime pas les trophées), sa caméra un peu capricieuse et un bug (qui m’est arrivé une fois) qui bloque Iota dans le décor. Mais il faut bien avouer qu’une fois qu’on est pris dans l’histoire, on ne remarque plus ces petits détails.

Enfin même si ça ne reste qu’un détail, j’aime bien le travail effectué sur le nommage des trophées. Par exemple le trophée « Papierazzi » qui demande de « prendre 15 photos du monde en papier ». C’est tout bête mais on voit qu’ils ont pris le temps d’y réfléchir et ne nous ont pas balancé une liste à la va vite et mal traduite et/ou traduite littéralement.

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Les plus :

  • L’univers magique, féérique, ludique, drôle, …
  • Une histoire bien trouvée et bien ficelée, sans fioritures
  • Un jeu en « papier »
  • L’intégralité des fonctionnalités de la PS Vita exploitée
  • Pouvoir réaliser nous mêmes certains objets et personnages du jeu grâce aux patrons présents sur Tearaway.me
  • Un jeu ouvert à tous !
  • La voix de Benoît Allemane (Morgan Freeman) !

Les moins :

  • La durée de vie (comme dit précédemment, ça ne pose pas de problèmes si on fait les trophées mais cela pourrait gêner certaines personnes)
  • La caméra capricieuse dans certains passages délicats
  • Un bug de collision (c’est vraiment pour chipoter, ça m’est arrivé une fois)
18/20

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