Test réalisé sur PlayStation 5, après 25h de jeu, avec une version fournie par PlayStation France.
Après plusieurs heures d’exploration et de combats acharnés, je vous livre mon test complet de Lost Soul Aside.
Lost Soul Aside, un projet solitaire devenu une aventure grandiose
Lost Soul Aside a vu le jour grâce à la passion et à la détermination de Yang Bing, un développeur chinois qui a commencé ce projet en 2014 alors qu’il était étudiant. Ce jeu d’action-RPG a d’abord été conçu comme une initiative personnelle, mais sa qualité et son potentiel ont rapidement attiré l’attention de Sony.
En 2016, Sony a intégré le jeu au sein de son programme China Hero Project, visant à soutenir les développeurs chinois. Cette collaboration a permis à Ultizero Games, le studio fondé par Yang Bing, de bénéficier de ressources et de soutien technique, facilitant ainsi le développement du jeu. Finalement, Sony Interactive Entertainment a publié Lost Soul Aside, qui est sorti le 29 août 2025 sur PlayStation 5 et PC.
Le développement du jeu a été marqué par des défis techniques et créatifs. L’utilisation du moteur Unreal Engine 4 a permis de créer des graphismes convaincants, mais a également posé des défis en termes d’optimisation. Malgré ces obstacles, l’équipe d’Ultizero Games a persévéré, offrant aux joueurs une expérience visuelle et ludique correcte.
Une histoire captivante entre ombre et lumière
Dans Lost Soul Aside, le joueur incarne Kaser, un jeune homme dont la sœur, Louisa, est enlevée (enfin son âme) par des envahisseurs dimensionnels appelés les Kenostrix. Pour la sauver et protéger l’humanité des Kenostrix et de leur meneur, Aramon, Kaser doit s’aventurer dans des mondes parallèles, affrontant des créatures redoutables et découvrant des secrets enfouis. L’histoire mêle des éléments de fantasy sombre et de science-fiction, offrant une narration immersive et parfois émotionnelle.
Le jeu se distingue par la relation entre Kaser et son compagnon Arena, une entité draconique capable de se transformer en diverses armes et objets. A l’instar de Krav dans Forspoken, j’ai trouvé qu’Arena était vraiment ennuyeux. Sa prétention systématique et les dialogues qui en découlent sont d’une pénibilité… Les dialogues et les cinématiques sont bien écrits, bien que certains moments puissent sembler prévisibles.
L’univers du jeu est quand même assez détaillé, avec des environnements variés allant de cités futuristes à des paysages naturels mystiques.
Un gameplay dynamique et stratégique
Le système de combat combine des éléments de hack’n’slash avec des mécaniques de RPG, offrant une expérience fluide et engageante. Le joueur peut alterner entre différentes armes, telles que l’épée, l’épée longue, les doubles lames et la faux (à condition de les avoir débloqués), chacune ayant ses propres combos et techniques via des arbres de compétences propres. Vous l’aurez compris il faudra gagner de l’expérience pour obtenir des points de compétences qui serviront ensuite pour débloquer de nouvelles techniques : schéma classique.
Arena, le compagnon draconique, joue également un rôle crucial en combat. Cette entité peut se transformer en diverses formes, offrant au joueur une variété d’attaques et de stratégies via une sélection de pouvoir. Jusqu’à 3 pouvoirs pourront être sélectionnés au fil de votre aventure. On passe d’un bouclier qui stoppe les coups, de sentinelles tirant des projectiles ou encore d’attaques de vent classiques.
Très vite, Kaser pourra s’équiper de breloques (=accessoires). Elles fonctionnent comme des améliorations que le joueur équipe pour modifier ses compétences ou ajouter des bonus spécifiques. Certaines améliorent les dégâts élémentaires ou augmentent le taux de critique ou les dégâts qu’ils occasionnent, d’autres renforcent la défense ou permettent de réduire les temps de recharge des différents pouvoirs d’Arena.
L’assemblage d’arme, l’originalité de Lost Soul Aside
La vraie originalité de Lost Soul Aside vient de l’assemblage d’arme. Il permet de combiner plusieurs composants d’armes trouvées dans le jeu pour créer des versions hybrides aux effets uniques.
On peut par exemple ajouter une rose, qui vous donne 30 points de vie à chaque coup critique. Chaque composant peut être limité, dans le cas de la Rose par exemple, le bonus de restauration de poitns de vie ne peut être que de 60. On ne peut donc ajouter que deux roses seulement. Si vous en ajoutez plus, l’effet ne sera pas pris en compte.
Chaque composant impacte le visuel de l’arme, vous pouvez le déplacer, l’agrandir/diminuer voire même de le cacher. Cela permet de proposer une arme au design unique.
Personnellement l’esthétique m’importait peu (je cachais systématiquement ces composants) mais ce système de build est intéressant. A titre d’exemple, quand j’ai pu j’ai créé un build qui augmentait la probabilité de faire des coups critiques et qui me donnait des points de vie en cas de coup critiques. Résultat : je n’utilisais jamais de potion de soin pendant les combats et je les terminais tous avec ma barre de vie pleine.
Un peu de puzzles pour courronner le tout
Certaines zones du jeu introduisent des énigmes légères qui viennent diversifier le rythme entre les combats frénétiques. Ces puzzles consistent souvent en des défis environnementaux — activer des leviers, franchir de petits labyrinthes ou manipuler des éléments du décor — nécessaires pour avancer ou débloquer des zones secrètes.
Par exemple, le joueur doit utiliser sa faux non seulement comme arme, mais aussi comme outil de navigation. Une prise de grappin située en hauteur permet d’accéder à un levier caché, ouvrant ainsi une entrée discrète vers une salle cachée : un exemple clair où les énigmes reposent sur l’usage des armes.
Ces mini-jeux apportent une pause bienvenue dans le rythme hack’n’slash en offrant un peu de réflexion et en valorisant les capacités attachées aux armes. La faux en particulier fait office de lien entre combat et exploration même si elle n’apparaît que trop tard.
Des graphismes convaincants et détaillés
Sur PlayStation 5, Lost Soul Aside offre des graphismes convaincants. Les environnements sont détaillés, avec des effets de lumière et des textures correctes sans pour être au niveau d’un Unreal Engine 5 ou encore d’un Decima Engine. Personnellement j’ai trouvé le jeu superbe. Les animations et combats sont fluides.
Le design des personnages et des ennemis est soigné, avec des modèles 3D bien réalisés et des animations réalistes même s’il faut l’avouer certains personnages restent en dessous. Les cinématiques sont cinématographiques, renforçant l’aspect narratif du jeu. Certaines transitions, qu’il s’agisse du passage d’un combat à un dialogue ou du franchissement entre deux zones, manquent parfois de fluidité et apparaissent saccadées.
La bande-son, composée par un orchestre, ajoute une dimension émotionnelle supplémentaire, avec des morceaux épiques et poignants qui accompagnent parfaitement l’action à l’écran. J’ai cependant remarqué que la musique s’interrompait parfois brutalement lors du passage d’une cinématique à une autre. C’est assez perturbant même si cela restait minime.
Non, Lost Soul Aside n’est pas le pire jeu de l’année
Lost Soul Aside est un jeu qui mêle habilement action, narration et exploration. Le gameplay demande un temps d’adaptation : les premières heures paraissent un peu rigides et manquent d’impact. Mais à mesure que l’on débloque de nouvelles compétences, le jeu gagne en nervosité, l’action s’intensifie et les combats deviennent plus fluides, procurant un véritable plaisir à enchaîner les affrontements.
Si l’intrigue de Lost Soul Aside s’avère efficace, elle demeure assez convenue et ses cliffhangers manquent souvent de surprise. Le personnage d’Arena risque d’agacer rapidement par son traitement un peu trop appuyé, et certaines cinématiques souffrent de raccords maladroits, laissant transparaître des incohérences visibles qui nuisent à l’immersion.
Enfin, il y a parfois trop de zones de combats qui ne peuvent pas être skippées, c’est assez pénible et lorsque l’on a amélioré toutes nos arbres de compétences à fond, gagner de l’expérience avec ces combats aléatoires ne sert à rien.
Points positifs :
- Combats fluides et variés avec des mécaniques innovantes
- L’assemblage d’arme : le vrai point fort
- Graphismes convaincants et détaillés sur PS5
- Bande-son orchestrale agréable
- Arbre de compétences par armes
- Quelques puzzles games qui demandent de la réflexion
Points négatifs :
- Certains moments narratifs prévisibles
- Saccades lors des transitions entre cinématiques et dialogues
- Devoir bien se positionner pour utiliser la touche d’intéraction
- La prétention systématique d’Arena et les dialogues qui en découlent assez agaçants
- Quelques bugs mineurs à corriger








