Troisième et dernière extension pour The Evil Within, The Executioner nous plonge cette fois-ci dans la peau du gardien, l’un des antagonistes principaux du jeu.
Une mission honorable
Alors que Sebastian et Joseph tentait d’échapper au STEM dans The Evil Within et que Juli essayait d’échapper à Mobius dans The Assignment et The Consequence, le gardien (The Executioner) est plongé dans le STEM afin de sauver sa fille.
En effet celle-ci est prisonnière de la machine et son père devra la débarrasser des créatures qui empêchent sa fille de retrouver ses souvenirs.
Même si la mission est honorable, le scénario sonne creux. Contrairement aux deux premières extensions, on n’apprend pas plus de choses si ce n’est qui était vraiment le gardien (et encore vous ne verrez jamais son vrai visage). C’est dommage car d’un point de vue scénaristique, on a vraiment l’impression que ce DLC n’est pas indispensable malgré quelques bonnes idées.
L’intégralité de l’aventure se passe dans le manoir des Victoriano, aucune nouvelle zone n’a été ajoutée.
Vue à la première personne
Parmi les grosses nouveautés de cet épisode, on trouve une vue à la première personne. Alors que le jeu et les deux premières extensions proposaient une vue à la troisième personne, ici pas de question de voir le gardien (hormis lors des exécutions que je vous explique après).
Armé de son marteau fétiche (et de bien d’autres armes par la suite), le concept est simple mais jouissif : vous devez tuer tout ce qui bouge afin de progresser dans le manoir. Une fois les ennemis tués dans une zone ils ne réapparaissent plus, vous pourrez donc vous balader sans être dérangé.
Les commandes de The Executioner se veulent très simples. Vous dirigez le gardien avec le joystick gauche tandis que le joystick droit sert à bouger la caméra (comme souvent). Vous pouvez courir avec la touche . Cette touche sert aussi à faire des pas chassés vers la gauche ou vers la droite selon l’inclinaison du joystick mais aussi vers l’arrière. C’est très pratique pour éviter rapidement les coups ennemis.
La touche sert à frapper les créatures avec votre marteau (vous pouvez aussi utiliser la touche ) ou tout autre arme équipée. Vous pouvez bien entendu frapper vos ennemis jusqu’à la mort mais il y a une autre manière de les tuer plus rapidement. En effet lorsque vous frappez suffisamment un Hanté, des icônes apparaissent au-dessus de sa tête. Vous pouvez dès lors l’attraper avec la touche pour ensuite le lancer (sur des piques par exemple) avec la même touche. Mais vous pouvez aussi bien l’exécuter avec la touche . Cette action, quelque soit le type de monstre, aura pour effet de tuer instantanément la créature. C’est pendant cette phase où vous aurez l’occasion de voir le gardien à la troisième personne.
Certains auront tendance à être un peu bourrin dans leur façon de jouer mais attraper un ennemi peut s’avérer parfois payant. En effet il n’est pas rare de trouver des pièges muraux (comme des murs hérissés de piques) dans lesquels vous pouvez jeter vos ennemis. D’autres objets de l’environnement vous permettront de tuer vos ennemis rapidement. C’est par exemple le cas des tourelles, malheureusement celles-ci ne sont disponibles que pendant un combat de boss. C’est dommage cette arme avait un certain potentiel.
En tuant les hantés, vous gagnez des pièces de souvenirs à dépenser dans la boutique (disponible dans la salle de sauvegarde). Vous pouvez améliorer les attributs du gardien (défense, santé, vitesse) ainsi qu’acheter de nouvelles armes ou des munitions pour celles-ci. Vous pouvez également augmenter les caractéristiques de vos armes afin qu’elles soient plus performantes. Du marteau à la tronçonneuse en passant par le sabre ou le lance-roquettes, ces armes vous promettent des moments de gameplay bien prenants.
Bien entendu toutes les armes mises à disposition du gardien ne sont pas disponibles immédiatement. Il faudra battre des boss que vous reconnaîtrez sans doute. Ces combats se déroulent hors du manoir, malheureusement là encore, pas de nouveautés puisque les développeurs ont réutilisé les zones du jeu initial.
Au fur et à mesure vous débloquerez des armes de jet : explosifs, cocktails Molotov, etc. Les fameux pièges hérissés du gardien (que l’on pouvait démanteler dans The Evil Within) seront immédiatement disponibles. Ils sont très efficaces surtout contres les boss.
En haut à gauche de l’écran se trouve la jauge de vie du gardien. Celle-ci diminue à chaque fois qu’il se fait toucher. Vous pouvez restaurer sa jauge de santé partiellement en ramassant les trousses de soins que vous trouverez au sol. Ces mêmes trousses peuvent être obtenues également en tuant des ennemis.
Un gardien tourmenté, des salles d’exécution pour l’apaiser
Les tourments sont des actions spécifiques à réaliser des jeux. A l’exception d’un seul, vous devrez tuer les hantés d’une certaine façon pour les réussir.
Dispensables pour terminer le jeu, ils le seront moins si vous souhaiter obtenir tous les trophées du jeu. D’une part parce qu’un trophée vous demande de réaliser les 18 tourments, d’autre part parce qu’en les terminant tous, vous obtiendrez des munitions infinies pour toutes vos armes. Enfin cela peut être assez fun de voir et d’essayer les différentes manières possibles pour venir à bout des ennemis.
Une fois les ennemis tués dans le manoir, ils ne réapparaissent plus (à moins de commencer une nouvelle partie). Le jeu met cependant à votre disposition ce qu’on appelle des salles d’exécution. Tout comme les zones du manoir, ces salles sont au nombre de trois (dont deux salles cachées qui ne se débloquent qu’en terminant le jeu). Le principe est là encore très simple : des ennemis arrivent par vague, vous devez en venir à bout pour terminer la salle. Comme ces salles peuvent se jouer indéfiniment, elles sont très pratiques pour vous entraîner au maniement des armes mais aussi pour réaliser les tourments qu’il vous manque.
Un manoir à explorer
Le manoir est identique à celui que vous avez exploré dans le jeu initial. Divisé en trois zones (le rez-de-chaussé, le premier étage et le sous-sol) vous ne serez pas dépaysé en progressant dans l’aventure. C’est les agents de Mobius qui vous donneront les directives à suivre. En résumé pour débloquer les nouvelles salles du manoir, vous devrez ramasser les dossiers de missions qui se présenteront devant vous (vous ne pouvez pas les manquer).
Vous pouvez également savoir ce qu’endure votre fille dans la prison du STEM en ramassant ses lettres. Au nombre de 12, elle ne sont vraiment pas difficiles à trouvées même si pour certaines d’entre elles vous devrez utiliser votre vision (touche ) qui ne sert presque qu’à ça pour le coup.
Contrairement aux autres épisodes, ces collectibles ne sont pas plus utiles que ça, hormis pour un trophée… On a vraiment l’impression que Tango Gameworks manquait d’inspiration sur ce coup là.
Mon marteau va tenir le coup ?
Pour seulement 4.99€ et compris dans le season pass, The Executioner propose une durée de vie plutôt correcte. Comptez 2h pour finir cette extension une première fois, et encore 1h30 pour le terminer une seconde fois (la dernière salle d’exécution assez difficile tant toutefois optionnelle).
Enfin si vous souhaitez obtenir les 10 trophées, comptez en tout et pour tout 5h.
Petite parenthèse sur le Season Pass : maintenant que tous les DLC sont sortis, et si vous n’êtes pas pressé, attendez un peu, certainement qu’il baissera de prix ou que mieux encore une version GOTY paraîtra.
The Evil Within perd la tête ?
Après un jeu absolument fabuleux et deux extensions intéressantes scénaristiquement (The Assignement et The Consequence) et proposant un gameplay basé sur la furtivité, Tango Gameworks propose ici une extension plus que dispensable. Toutefois son côté bourrin et jouissif et son prix vraiment attractif viennent contre-balancer un gameplay très répétitif dans des zones vues et revues (surtout si vous avez obtenu le platine du jeu après 4 ou 5 parties). Gageons que ces maladresses seront vite oubliées avec je l’espère un nouvel épisode.
Les plus :
- Un gameplay bourrin et jouissif
- Des exécutions bien gores
- Son prix attractif
- Une durée de vie correcte si on pousse jusqu’à obtenir tous les trophées
Les moins :
- Déjà-vu graphiquement
- 3 parties nécessaires pour le 100% (2 auraient suffit)
- Très répétitif
- Contenu additionnel dispensable d’un point de vue scénaristique