La gamme de jeux PlayLink, le nouveau concept de PlayStation, ne cesse de s’étoffer au fil des mois. Aujourd’hui, Sony nous propose, Frantics, un party-game à 4 joueurs.

L’aventure PlayLink continue

Rien d’étonnant mais il y a très peu de party-game sur PS4. La console de Sony préfère miser sur de grosses exclusivités et des jeux qui il faut bien l’avouer, nous mette souvent de grosses claques (Horizon Zero Dawn, God of War, The Last of Us, Uncharted, Bloodborne, etc.). Avec sa nouvelle gamme « PlayLink », Sony essaie d’atteindre un public nouveau, peut-être plus familial.

Frantics est parfaitement le genre de jeux qui correspond à cette cible : un party-game familial, proposant des jeux assez courts, un système de score et de l’humour à gogo.

Le studio de développement, NapNok Games, à l’origine du jeu n’est pas très connu mais sachez qu’il a déjà proposé un autre party game sur la console WiiU.

Alors que vaut Frantics ? Réussit-il le pari de proposer des jeux originaux et amusant, seul ou à plusieurs ?

Téléphones… à la maison

Frantics propose à 4 joueurs de s’affronter dans 14 mini-jeux. Même si cela est moins amusant, vous pouvez jouer seul, le jeu gère alors 3 IA automatiquement. Comme toujours avec la gamme PlayLink, il faut laisser de côté la Dualshock 4 (sauf si on souhaite prendre des photos et/ou vidéos) et prendre un téléphone, une tablette ou tout autre dispositif Android ou iOs.

Après avoir sélectionné son animal, ou avoir laissé le jeu s’en charger de manière aléatoire, la partie peut commencer. Chaque fois que vous débutez un mini-jeu pour la première fois, on vous explique le principe et l’objectif à réaliser pour obtenir le maximum de points. Le but étant de gagner pour récolter des couronnes. Le gagnant final est celui qui possède le plus de couronnes.

Chaque mini-jeu se déroule en plusieurs manches. A chaque fin de manche, des points sont attribués selon les performances des joueurs et selon le jeu concerné. Il n’est pas rare ainsi de finir une manche ex-aequo avec un autre joueur. Dans l’ensemble des jeux, les participants pourront ramasser des pièces pour plus tard espérer acquérir plus de couronnes. Ainsi, même si vous ne gagnez pas un jeu, vous pouvez au final être premier à la fin de la session. Les pièces peuvent vraiment renversées la situation.

test frantics interlude

L’un des premiers reproches que l’on pourrait faire à Frantics est qu’il faut systématiquement mettre des bâtons dans les roues de ses adversaires pour gagner. Soit par exemple en posant des pièges, soit en les poussant volontairement dans des obstacles, pour le ralentir. Il n’y a pas vraiment de jeux d’adresse où seul votre talent et votre agilité l’emporterait sur le reste.

Et cela continue même quand un joueur est éliminé de la partie. En effet, dans certains mini-jeux, lorsque vous commencez une manche vous possédez en général 3 cœurs. Chaque fois que vous êtes touchés par un obstacle ou par un piège, vous perdez un point de vie. Une fois tous les points de vie perdus, vous êtes éliminés de la manche. Mais une fois mort, à l’aide de votre appareil mobile, vous pouvez lancer un malus sur un joueur encore en jeu. Sur certaines épreuves comme BarjoKart, vous pouvez attribuer des malus mais aussi des bonus avant de commencer la manche.

Une fois la première session de mini-jeux terminé, libre à vous de recommencer en choisissant une sélection de jeux personnalisée par thème, un jeu seul ou encore en faisant confiance à Renard qui choisira pour vous automatiquement plusieurs mini jeux. Même si les objectifs peuvent tous sembler identiques comme expliqué précédemment, on notera tout de même qu’ils sont assez variés… mais finalement peu nombreux.

De la course de karts en passant par le saut en parachute ou combat de chaises à la course sans amis, on a finalement vite fait le tour. On notera les jeux de mots sympathiques sur certains noms de jeux : garachute, boing boing plaf, jetpack à la noix, etc.


Par ailleurs, j’espère qu’une mise à jour sera disponible bientôt pour ne pas obliger les appareils à se reconnecter à chaque sélection indépendante des jeux… ce n’est vraiment pas pratique.

L’autre défaut majeur du titre, est l’imprécision dans le gameplay. Avec son téléphone, selon le jeu, il faut frotter ou balayer l’écran, incliner le téléphone ou appuyer sur quelconque bouton disposés sur l’application associée. On constate vite quelques imprécisions ou des actions qui ne semblent pas être enregistrées correctement. Peut-être est-ce dû au nombre d’appareils connectés au réseau en même temps ? C’est peu fréquent, mais suffisant pour être noter.

Un concept PlayLink poussé au maximum

Là où il faut saluer le studio, c’est d’avoir poussé le concept du PlayLink vraiment à fond. Le but de proposer un jeu où chaque action est réalisée à l’aide d’un téléphone, est de pouvoir cacher ce que vous faites aux autres joueurs présents dans la pièce.

Frantics introduit un système d’enchères. C’est tout bête mais il fallait y penser ! Le but des enchères est de remporter un objet qui vous pourra changer l’issu du podium final. Dans le système de malus expliqué précédemment, là encore, le joueur touché ne sait pas qui lui octroie cette tare. Enfin parfois, certains joueurs recevront une notification dans le but de réaliser une mission secrète. Bien entendu, seul le joueur concerné sait ce qu’il doit accomplir pour réussir sa mission. On retrouve d’ailleurs ce principe dans Hidden Agenda.

Personnellement c’est ce qui me plait le plus dans le concept du PlayLink : pouvoir cacher aux autres certaines de vos actions ou de vos objectifs.

Un jeu tout mignon

Dans un party-game, on n’attend pas forcément des graphismes réalistes ou dignes d’un jeu triple A. Ce n’est pas pour autant qu’il faut bâcler ce point. Frantics s’en sort très bien. Les personnages façon pâte à modeler sont vraiment mignons et permettent une tonne d’expressions tout aussi débiles et marrantes les unes que les autres.

On ne se lasse pas d’entendre le renard, fourbe, mener la barque et sortir des blagues ou autres jeux de mots convaincants, et s’intégrant parfaitement à l’ambiance du titre. Les animations sont assez réussies notamment dans les expressions faciales des animaux. A noter que le moteur graphique utilisé est le même que Knowledge is Power.

Je ne sais pas si on peut vraiment parler de durée de vie pour ce genre de jeu. Frantics possède une bonne rejouabilité et c’est vraiment le genre de jeu que l’on peut ressortir des mois après, pendant une soirée entre amis. D’autant qu’on se laissera tenter par son faible prix, 19,99€. En revanche ce n’est pas la même chose si l’on joue seul et c’est tout à fait compréhensible.

Un bon début

Avec Frantics, Sony tente de renouveler le party-game avec son nouveau concept de jeux PlayLink. Proposant une bonne rejouabilité à plusieurs et des bonnes soirées de rigolade, le jeu accuse quand même quelques défauts. Il y a finalement assez peu de mini-jeux et on a vraiment l’impression que les objectifs sont quasi identiques à chaque fois. Les quelques imprécisions de gameplay peuvent parfois être frustrantes mais heureusement cela reste assez rare.

Le studio a quand même eu de bonnes idées en proposant des actions cachées (enchères, attribution de malus, etc.), réel intérêt dans l’utilisation d’appareils mobiles.

Le rendu pâte à modeler mignon et le doublage convaincant, réussissent à rehausser le niveau du titre. Dans le domaine du party-game, Sony a – selon moi – encore beaucoup à apprendre, en s’inspirant notamment de nombreux jeux qui foisonnent sur les consoles de salon Nintendo. Toutefois, il s’agit là d’un bon début et on peut espérer d’autres jeux du même genre dans le futur.

Si vous passez outre ces quelques défauts et vu son faible prix, vous pouvez quand même passer de bons moments, en famille et/ou entre amis.

test frantics conclusion

Les plus :

  • Accessible
  • Jeux sympas
  • Bonne rejouabilité à plusieurs
  • Concept du Playlink travaillé
  • Doublage réussi
  • Rendu pâte à modeler

Les moins :

  • Quelques imprécisions de gameplay
  • Finalement peu de mini-jeux
  • Objectifs de jeux redondant
11/20

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