Sorti pour les 25 ans de la série, Gran Turismo 7 était attendu au tournant par les fans. Gran Turismo Sport n’était pas au gout de tout le monde, si bien que depuis Gran Turismo 6, certains fans n’avaient rien à se mettre sous la dent. Kazunori Yamauchi avait donc la lourde tache de redorer le blason de la série devant une concurrence qui se fait de plus en plus rude. Le pari est-il réussi ?

Une véritable passion de l’automobile

Kazunori Yamauchi ne s’en cache pas et ce n’est un secret pour personne, il est un véritable passionné de l’automobile. Et Gran Turismo 7 respire cette passion, à chaque instant et notamment lors du lancement du jeu. L’introduction du jeu montre les débuts de l’histoire automobile avec une série de clichés et autres vidéos.

Très vite (si vous avez terminé de télécharger le jeu), vous serez propulsé sur la carte du monde de Gran Turismo 7. Cette carte est le point central de votre aventure. Elle regroupe plusieurs icônes qui vous emmèneront vers les différents possibilités qu’offrent GT7 : les circuits mondiaux, les mode GT Sport et multijoueur (j’y reviendrai), l’atelier, le garage, le centre de licence, … et le GT Café.

Le GT Café est le point d’entrée dans votre aventure. Mais vous ne serez pas tout seul. En effet Polyphony Digital a eu la bonne idée (on aime ou on n’aime pas) d’introduire des avatars (qui sont en réalité de vraies personnes) qui vous expliqueront tous les concepts du jeu et qui seront là pour vous aiguiller dans votre progression. Au GT Café, Lucas sera chargé de vous contacter des menus qui vous permettront d’avancer dans « la campagne solo » mais aussi de parfaire votre connaissance des voitures automobiles. Ces menus ne sont ni plus ni moins que des objectifs que vous devrez réaliser si vous souhaitez obtenir de nouvelles voitures mais aussi des crédits.

Et a chaque fois que vous complétez un menu, Lucas vous expliquera l’histoire autour des voitures qu’il vous a demander de gagner. C’est assez concis mais on apprend plein de choses. Toujours dans cette passion automobile, sachez que depuis votre garage, vous pouvez consulter l’histoire autour de tous les véhicules (en sélectionnant la voiture qui vous intéresse).

L’expérience utilisateur, véritable plaie de la licence

S’il y a bien une chose agaçante dans la série des Gran Turismo c’est l’expérience utilisateur. La navigation par curseur est certes intuitive mais lorsqu’il y a trop de choix dans les menus, on peine à le placer là où on le souhaite. Devoir constamment appuyer sur les flèches directionnelles et valider ensuite est vraiment agaçant. A cela, on ajoute certaines zones où l’on doit scroller avec le joystick droit pour avoir plus d’informations… à condition de placer au préalable le curseur sur la zone concernée… A titre d’exemple dans le menu de réglage de votre voiture, la navigation est une horreur…

En plus de cette navigation souvent hasardeuse et mal pensée, on passe notre temps à switcher entre les différents icônes de la World Map. Par exemple il est impossible de changer de voiture depuis le mode multijoueur, il faut retourner au garage. Une fois dans le menu « Atelier » ou « GT Auto » c’est la même chose. Vous avez choisi la mauvaise voiture ? impossible de la changer ici, vous devez retourner au garage. Au garage, impossible de personnaliser sa voiture, il faut aller à l’atelier…

Ce choix de navigation traduit plus ou moins l’esprit de Yamauchi, qui veut que Gran Turismo colle le plus parfaitement à la réalité. Mais cela se fait au détriment de l’expérience utilisateur et du confort de jeu.

La seule grosse différence ici, sur PlayStation 5, c’est que les temps de chargement sont très rapides, ce qui fait passer la pilule un peu mieux…

C’est beau ou pas ?

On ne va pas se mentir, les graphismes de Gran Turismo 7 sont quelque peu décevants. Attention je ne parle pas des voitures. Polyphony Digital a tout misé sur les bolides et ça se voit. Ils sont superbes, d’autant plus si on active le mode Ray Tracing. C’est un vrai plaisir d’admirer la pléthore de véhicules que propose le jeu. Pendant les courses, les différents reflets de la météo comme le soleil ou lorsque le ciel s’assombrit pour laisser venir la pluie, sont magnifiques. Quand on passe en vue cockpit, les détails de l’habitacle sont saisissants. Quand on voit la quantité importante de voitures présentes dans le jeu, on se dit que le travail de modélisation de l’intérieur a du être titanesque. C’est propre, appréciable et on prend plaisir à admirer ce travail.

Le reste est clairement décevant. Les à côtés des circuits sont dénués de vie. Que ce soient les spectateurs, ou les arbres, tout est sans vie, sans âme. L’herbe aux abords du bitume a été fait avec des textures d’un « autre temps ». Il en va de même pour les circuits sur terre, pas du tout impressionnant alors qu’on aurait pu imaginer par exemple des projections de boue, etc.

Autre gros point noir, la gestion des dégâts, quasi absente dans les courses. Et quand bien même on aperçoit quelques « particules » qui s’échappent de la carrosserie si l’on fonce contre une bordure par exemple, l’impact sur la conduite est inexistant.

Même si je devais en parler dans ce test, ces graphismes me dérangent moins que l’expérience utilisateur dont je parlais dans le paragraphe précédent. La raison est assez simple, quand je conduis, je regarde devant moi et je suis concentré dans la course, et je ne m’arrête pas sur le bas coté pour regarder les spectateurs, l’herbe ou le ciel…

En revanche les cinématiques de présentation de certains championnats sont elles très réussies. Jugez par vous même :

The Real Driving Simulator

Gran Turismo 7 est estampillé comme une simulation automobile. Depuis le premier épisode, elle se targue d’être « The Real Driving Simulator », mais qu’en est-il vraiment ? Même si je ne suis pas un spécialiste des jeux de voitures, je dirai que GT7 est plus tourné vers l’arcade avec quand même un penchant pour la simulation.

Le gameplay est très accessible parce qu’il est très permissif. Les débutants de la série ne trouveront aucun mal à gagner des courses même celles notées un peu plus difficiles (avec les piments rouges). Finalement on progresse dans le jeu assez facilement, notamment en commençant la campagne avec des véhicules de faible puissance, pour ensuite passer sur des voitures avec un peu plus de chevaux.

Le fait que la carrière solo soit presque un tuto à elle entière favorise grandement la progression. C’est assez plaisant de conduire une voiture au début et de voir son évolution dans les courses, lorsque vous changez quelques pièces via l’atelier.

Personnellement je n’ai acheté que très peu de véhicules et j’ai essentiellement amélioré mes premières voitures ou j’ai utilisé celles gagnées. Gran Turismo 7 propose également beaucoup d’options d’accessibilité comme l’aide au freinage, l’indication sur le circuit des zones où il faut freiner / accélérer, les trajectoires à suivre etc.

La compétition est de retour

La dernière production de Polyphony Digital ne fait pas l’impasse sur la compétition et notamment les modes multijoueur et Sport. Dans le premier, vous serez à même de rejoindre / créer des salons avec le circuit de votre choix. Lorsque vous créez un salon, vous êtes libres de modifier pas mal de paramètres : nombre de tours, d’adversaires, météo, aide au pilotage, puissance max, etc. Dans ce mode également, vous avez la possibilité de jouer en splitscreen avec un deuxième manette. Très pratique pour jouer en famille ou entre potes finalement.

Le mode Sport quant à lui reprend les composantes de Gran Turismo Sport. Ceux qui ont aimaient le précédent opus seront ravis de pouvoir y rejouer ici.

Une pléthore d’activités

Gran Turismo 7 regorge de contenu et d’activités. Outre le mode campagne qui vous fera participer à de nombreux circuits et championnats, vous aurez accès au fur et à mesure de votre progression au GT Café à d’autres icônes sur la carte.

On retrouve le centre de licence, comme au bon vieux temps, sur lequel on peut tenter de décrocher 5 permis (B, A, IB, IB et S pour Super Permis). C’est personnellement un réel plaisir de s’acharner pour décrocher l’or sur certaines épreuves.

En plus des classiques courses mettant en avant les caractéristiques de certaines voitures (FF, 4WD, rallye, etc.) vous aurez le loisir de vous essayer à l’expérience de circuit. Ce mode vous permet de vous familiariser avec un circuit, secteur par secteur, et/ou sur le tour entier. Selon le temps donné, vous gagnez une médaille d’or, d’argent ou bronze et des crédits.

Le mode missions vous apprendra les notions d’aspiration, dépassement, économie d’essence, drift etc. J’ai trouvé ce mode bien plus intéressant que les permis.
Bien entendu, chaque circuit peut être joué en mode arcade, contre la montre ou personnalisé. Dommage que les crédits gagnés ne soient mirobolants.

Citons également le mode Scapes qui vous permet de réaliser de superbes clichés de vos voitures sur les circuits ou dans des environnements tous plus magnifiques les uns que les autres (comme l’Islande par exemple).

Le retour du roi ?

Il faudra encore que la licence Gran Turismo progresse pour qu’elle soit au top selon moi. Même si contrairement à GT Sport il propose pléthore d’activités, il y a de nombreux défauts qui ne peuvent pas être passés sous licence.

Dans une moindre mesure (selon moi), citons les graphismes qui ne sont clairement pas dignes de la PlayStation 5. Même si je suis plutôt concentré sur la route et ne m’attarde pas pour ce genre de détails, ils méritent d’être soulignés. L’expérience utilisateur est quasi identique à celle du premier Gran Turismo, une aberration selon moi. Heureusement les temps de chargement sur PS5 font que ces allers-retours sont plus acceptables.

Le jeu n’en reste pas moins très plaisant. Gran Turismo 7 propose de nombreuses options de personnalisation que ce soit mécanique ou esthétiques et on peut se perdre de nombreuses heures pour avoir la voiture qui nous correspond le mieux. Je m’efforce personnellement de compléter le jeu à son maximum (un exemplaire de chaque voiture, tous les circuits/missions/permis en or et l’expérience de circuit complété à 100%) .

Si vous n’avez pas aimez GT sport ou si comme moi vous en avez fait l’impasse, alors vous serez ravi de retrouver dans GT7 ce qui a fait l’âme de la série, avec ses qualités mais aussi ses défauts.

test gran turismo 7 conclusion scaled

Points positifs :

  • Un jeu qui respire la passion automobile
  • Des voitures superbes et iconiques
  • Les sensations avec la Dual Sense
  • Une campagne solo, par le biais du GT Café, prenante
  • Une encyclopédie automobile complète, pour les passionnés
  • Beaucoup de voitures, de circuits et de courses
  • L’éditeur de livrées et l’atelier
  • Nombreuses options d’accessibilité
  • Le mode Missions

Points négatifs :

  • L’IA complétement aux fraises
  • Des graphismes décevants (ciel figé, spectateurs, les abords des circuits, etc.)
  • La plaie pour farmer les crédits
  • Pas de suivi de progression sur les trophées
  • Les allers-retours incessants entre les différents icônes de la carte.
  • Une navigation d’un autre temps
  • Impossible de jouer au jeu offline…
  • On ne peut pas vendre ses voitures
15/20

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