Test réalisé sur PS5, après 2h de jeu, avec une version fournie par Eastasiasoft.
J’aime bien jouer à de petits jeux qui défoulent bien après avoir obtenu le trophée platine de gros titres comme Death Stranding 2, comme ici avec Exo-Calibre.
Exo‑Calibre sur PS5 est un shoot’em up vertical pixelisé coloré, produit par Vampixel Games et publié par Eastasiasoft, qui cherche à mêler hommage rétro et jouabilité moderne, mais s’avère parfois trop sage pour vraiment marquer les esprits. Vous incarnez l’un des trois pilotes Ex‑Calibre Knights aux designs manga assumés, chacun disposant d’un style de tir distinct (laser linéaire, burst, fusil à pompe short‑range) et d’une attaque de mêlée permettant de renvoyer les projectiles ennemis à condition d’un bon timing.
Avec ces mécaniques simples – tir principal, dash réfléchi, attaque corps à corps – le gameplay de Exo-Calibre est immédiatement accessible, nerveux sans être effréné, et permet de varier les approches selon le pilote choisi. Les stages filent à vive allure : vagues de drones, tirs en pagaille, boss imposants. Chaque niveau rapporte des « scraps » (débris ennemis) que vous dépensez entre les stages pour upgrader vos armes, vitesse, santé ou vies, ce qui injecte un semblant de progression dans l’ensemble.
Concernant les modes de jeu, Exo‑Calibre propose un Mode Histoire avec vies illimitées, un Mode Arcade plus exigeant, ainsi que les traditionnels Boss Rush et Time Rush, avec classements en ligne pour se mesurer à d’autres joueurs. Graphiquement, l’esthétique du pixel art est soignée, vive, colorée et plaisante, les explosions sont satisfaisantes et les environnements retro‑charmants même si assez génériques, les décors n’ayant pas toujours l’inspiration nécessaire pour surprendre.
La présentation digitale (cutscenes, dialogues) est légère, teintée d’humour, mais sans grande profondeur narrative – ce qui suffit pour ce type de jeu, mais ne transcende pas le contenu. Le son est efficace : musique synth rétro punchy, effets de tir bien calibrés, doublages minimalistes mais fonctionnels, tout cela colle bien au rythme du gameplay.
Concernant la durée de vie, Exo‑Calibre est court (6 niveaux seulement), on peut le terminer en une quarantaine de minutes si on ne rechigne pas à utiliser les continues à foison ; les trophées se débloquent lors d’une seule partie, ce qui affaiblit l’aspect rejouabilité. Les fans de scoring trouveront leur compte dans les modes arcade et les classements, mais ceux qui espèrent un challenge profond ou des variantes de gameplay plus audacieuses risquent d’être déçus.
Le gameplay est agréable mais manque de variations : les ennemis sont trop souvent recyclés d’un stage à l’autre, chaque niveau est assez similaire au précédent (hormis le background), sans moments marquants ou véritables surprises. L’équilibrage est doux : certains boss offrent une vraie tension mais globalement on en sort indemne même dès la première tentative si l’on maîtrise un peu les patterns. L’absence de multijoueur local ou coop est regrettable et renforce le sentiment d’un titre solo plutôt minimaliste.
En résumé, Exo‑Calibre sur PS5 est un shoot’em up friendly, honnête, qui coche toutes les cases d’un titre rétro efficace et bien adapté aux joueurs débutants ou casuals : graphismes soignés, maniabilité réactive, progression basique, modes variés mais courts, quête de score motivante. Mais derrière la copie proprement exécutée, ne cherchez pas d’effet waouh : le jeu manque de prise de risques, de richesse dans les niveaux, de variété ennemie, et sa durée de vie est limitée.
Si votre objectif est une expérience fun, rapide, mignonne, et bon marché (prix autour de 6€ à sa sortie), Exo‑Calibre remplit son contrat. Comme je le disais au début de cet article, personnellement c’est le genre de jeux qui me va bien, après un gros jeu comme Death Stranding 2… et j’en ai encore plein dans mon backlog !
En revanche, si vous cherchez un shoot’em up profond, original, long, ou techniquement plus audacieux, mieux vaut explorer d’autres références.