Sorti depuis plus d’un an sur PC et Nintendo Switch, Röki, le jeu d’aventure point & click, est enfin disponible sur PlayStation 5.

Un conte de folklore scandinave

Röki est un jeu d’aventure point & click développé par le studio Polygon Treehouse et édité par United Label Games. Disponible depuis novembre 2019 sur Switch et PC, Röki est enfin disponible sur PlayStation 5. Recommandé par Eurogamer, nominé aux Games Award (« meilleur premier jeu ») et aux Bafta (« meilleur premier jeu » et « meilleur jeu britannique »), Röki est un joli conte de folklore scandinave.

Il raconte l’histoire de Lars, un petit garçon qui va être capturé par un monstre d’un monde parallèle. Sa soeur, Tove, assiste à l’enlèvement et va tout faire pour retrouver et sauver son frère. Derrière ce conte que l’on pourrait croire classique, se cache en réalité une histoire moderne et sombre et bien plus complexe qu’il n’y paraît.

J’ai personnellement toujours trouvé qu’il était difficile de porter un point & click sur consoles de salon, notamment « à cause » de la manette. Mais vous verrez que les développeurs s’en sont globalement bien sortis.

Gameplay à la manette

Même s’il est considéré à juste titre comme un point & click, les déplacements de Tove se font avec le joystick gauche de la manette. Vous êtes donc libre d’explorer ce monde en 3D pour trouver et analyser plusieurs objets. Tove pourra ramasser plusieurs objets qu’elle placera alors dans son sac à dos. Pour progresser vous l’aurez compris, vous devrez utiliser ces objets avec votre environnement. Si vous avez du mal à trouver les interactions, il est possible d’appuyer sur pour les mettre en surbrillance. Ça reste très pratique, surtout pour les petits objets bien cachés. Il est également possible de combiner plusieurs objets entre eux, pour n’en faire qu’un, depuis l’inventaire (touche ) comme tout bon point & click qui se respecte.

Les énigmes sont assez bien pensées et je n’ai pas souvent butter pour comprendre ce qu’il fallait faire. Je n’ai jamais consulté non plus le journal consigné par Tove. Pourtant celui-ci regorge d’informations, notamment des indices pour vous aider dans la résolution des énigmes. Toutes les puzzles sont logiques, si vous suivez les dialogues et regardez bien les objets que vous ramassez.

Lors de vos déplacements, vous serez amené plusieurs fois à grimper des échelles, des parois etc. Ici l’IA prend la main, il vous suffit de vous rapprocher de ce qu’il faut escalader et d’appuyer sur . Il y a toutefois un passage, où vous devez fuir d’une grotte, où cette mécanique a été utilisé à outrance. Vous devrez monter, aller à gauche, droite, redescendre, etc. J’ai trouvé ça un peu lourd.

L’aventure est découpé en 3 chapitres et ils ne se valent pas tous. Le premier sert d’introduction au jeu et ses concepts. Il se termine finalement assez rapidement.

Le deuxième vous place dans une gigantesque zone où les allers-retours seront inévitables. Heureusement, un astucieux voyage rapide, qui s’intègre parfaitement au lore nordique, vous aidera à vous déplacer plus facilement. Et malgré ces allers-retours, j’ai trouvé que ce chapitre était génial. Il apporte tout un tas de réponses à nos questions, nous permet de rencontrer des personnages amusants, tout en nous faisant découvrir des paysages magnifiques.

Le dernier chapitre quant à lui apporte une nouveauté dans le gameplay. Sans trop vous en dire, cela entraine forcément une répercussion dans le gameplay. J’ai trouvé ça chouette au début mais malheureusement, ce dernier pan de l’histoire trop un peu trop en longueur. Qu’importe toutefois, l’expérience globale reste géniale !

Le Folklore Scandinave !

Dans Rôki le Folklore Scandinave est omniprésent, par ses lieux, ses personnages, sa magie. Vous rencontrez par exemple des Trolls. Certains vous aideront, alors que d’autres n’en seront pas capables. Les différents gardiens de ce monde parallèle sont également issus du mythe nordique, sont grands et inspirent parfois la peur.

Les différents environnements dessinés à la main sont superbes. On se croirait dans un livre pour enfants. Plusieurs superpositions de plans nous montrent des décors animés en fond mais aussi devant. Parfois même ils sont au premier plan, et cachent Tove. C’est très joli et les différentes animations des personnages ou des décors nous plongent un conte enchanteur.

J’ai adoré la bande-son, à la fois douce et très mélancolique. Ces mélodies nous enchantent et tiennent une place prépondérante dans ce conte.

Si les textes peuvent être configurés dans plusieurs langues, ce n’est pas le cas des dialogues. Les personnages ne s’expriment que par onomatopées. J’ai trouvé ça pénible au bout d’un moment, heureusement une option permet de les désactiver.

Un mythe qui s’achève

En ligne droite, comptez environ une dizaine d’heure pour boucler l’aventure, avec un dernier chapitre qui traine un peu en longueur. Certains trophées peuvent être manqués (j’en ai manqué trois) car ils requièrent des actions spécifiques à un instant donné, mais qui restent pour la plupart logique. Si vous lisez bien leurs noms et descriptions, vous pourrez obtenir le trophée platine en une seule partie.

Dans le jeu, ces trophées sont inscrits dans le journal sous forme d’insigne et apparaissent également au milieu de l’écran via une notification lorsque vous les obtenez. C’est très chouette. Dommage qu’il n’y ait pas de système de suivi.

Röki a été pour moi une belle surprise, un conte enchanteur avec une histoire sombre mais au combien touchante. Malgré certains passages un peu lourd et qui trainent en longueur, j’ai apprécié résoudre les différentes énigmes qui nous étaient proposés et qui finalement sont pour la plupart assez bien pensées. Si le jeu a reçu de nombreux titres, ce n’est pas pour rien ! Si vous appréciez le genre, alors foncez !

Points positifs :

  • Les décors sublimes
  • Des énigmes bien pensées
  • Une histoire sombre et touchante
  • Une bande-son mélancolique et attachante
  • Intégralement traduit en français

Points négatifs :

  • Quelques passages un peu lourd
  • Un dernier chapitre qui traine en longueur
  • On aurait aimé un vrai doublage
17/20

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