Sorti il y a un peu plus d’une semaine sur le PlayStation Store et développé par Fair Play Labs, Color Guardians met en scène trois petites créatures qui devront sauver leur monde du tiran Krogma.
Merci à l’éditeur de m’avoir fourni un code du jeu pour effectuer ce test.
Les gardiens de la couleur
Krogma, un être tyrannique, a absorbé toutes les couleurs de la planète.
Dans ce monde en noir et blanc à l’ambiance maussade, les Color Guardians (Rod, Lia et Grock), littéralement les « Gardiens de la couleur » sont chargés de veiller sur les couleurs des différentes contrées.
Même si l’histoire est quelque peu classique (« sauver le monde »), le scénario vous réservera une petite surprise à la fin du jeu.
Color Guardians est un jeu qui est facile à apprendre mais difficile à maitriser selon Fair Play Labs et c’est bien par cette phrase que l’on peut résumer ce jeu.
Un monde à sauver
Le monde est regroupé en cinq contrées : le château, le moulin, les montagnes, les grottes de cristal et le fort des ténèbres. Chaque région est découpée en onze niveaux dont un niveau de boss et un ou deux niveaux de vitesse.
Un niveau de vitesse, comme son nom l’indique, est un niveau où tout va plus vite. La vitesse initiale de course de votre gardien n’étant pas très rapide, ces niveaux permettent d’augmenter un peu le challenge.
Il existe également des niveaux supplémentaires qui ne se débloquent qu’en remplissant des conditions spéciales. Lorsque vous battez le boss d’une région, vous libérez par la même occasion des Tokis, des petits êtres volants. Un Toki ira alors se cacher dans chacun des dix niveaux de la contrée. En les récupérant tous, vous débloquerez des niveaux supplémentaires.
A noter que vous devez terminer un niveau pour débloquer le suivant et qu’une fois le boss battu vous aurez accès à la zone suivante.
Une carte du monde est disponible afin que vous puissiez naviguer entre chaque niveau. De plus si vous dé-zoomez pour sélectionner une autre contrée, vous pourrez voir les différentes statistiques de celle-ci : nombre d’étoiles ramassées, nombre de Tokis trouvés, etc. De plus vous pourrez sélectionner le personnage de votre choix.
Trois gardiens, Trois couleurs, trois plans
Chaque niveau fonctionne sur trois plans. Imaginez une route avec trois voies : vous êtes en voiture et vous pouvez vous déplacer sur chacune d’entre elles. Ici c’est la même chose. Vous pouvez changer de voie avec les touches haut et bas ou tout simplement avec le joystick gauche. J’ai personnellement utilisé la première option car j’ai trouvé que le joystick était trop sensible.
Votre gardien ne fait que courir, étant donné que vous ne pouvez pas vous arrêter, vous devrez éviter les obstacles tout en ramassant les différentes sphères. Ramasser les sphères n’est utile que pour obtenir des étoiles à la fin du niveau et pour certains trophées (j’en parlerai par la suite). Pour ramasser une sphère vous devez être de la même couleur que celle-ci et c’est là que tout le principe du jeu réside. La touche change votre gardien en jaune, la touche en rouge tandis que la touche en bleu. Dès lors il suffit donc de toucher la sphère pour la ramasser.
Mais les trois gardiens ont leur propre couleur. Ainsi Rod sera rouge, Lia bleue et Grock jaune. Cela ne sert pas à grand-chose si ce n’est à choisir celui que vous préférez ou à commencer le niveau avec une couleur préétablie. A noter que seul Rod est disponible initialement et qu’il faudra débloquer les trois autres personnages (il y a un personnage secret également).
Il existe des petites sphères et des grosses sphères. Les premières comptent pour une et les secondes pour cinq. En plus de ces trois couleurs, il existe des sphères multicolores que vous pourrez récupérer en étant dans n’importe quelle couleur.
Si à la fin d’un niveau vous avez ramassé toutes les sphères, vous gagnez trois étoiles. Si en plus vous les avez acquises d’une manière parfaite, vous obtenez des étoiles de diamants. Pour récupérer une sphère de manière parfaite, il suffit de tournoyer au moment de la prendre. Pour cela il faut appuyer sur la touche qui correspond à votre couleur actuelle. Même si cela peut être fun au début, il deviendra vite difficile de toutes les prendre parfaitement.
Des objets colorés
Les sphères ne sont pas les seules choses qui peuvent être colorées ou multicolorées. Ainsi on peut trouver plusieurs objets colorés : champignons trampoline, dalles de vitesse, rails, murs, gelées, etc.
Comme pour les sphères donc il faut donc choisir la bonne couleur pour utiliser l’objet. Même si lors des premiers niveaux, en manquer un n’a pas trop d’incidence, cela deviendra vite primordial par la suite. Ainsi par exemple si vous rencontrez un mur jaune mais que vous n’êtes pas dans la bonne couleur, cela vous tuera instantanément.
Par la suite même, certains de ces obstacles deviennent déstabilisants. C’est le cas par exemple des rails de couleur. Alors que vous aviez l’habitude de changer de voie avec les flèches directionnelles ou le joystick, avec les rails, vous devrez changer de voie avec la touche qui correspond à la couleur de la voie. C’est très déstabilisant mais nécessaire si vous ne voulez pas mourir bêtement contre un mur ou en tombant d’une falaise. Vers les deniers niveaux, tout s’enchaînera de manière rapide, ce qui corsera un peu plus le jeu.
Enfin parfois il faudra éviter volontairement de choisir la couleur qui correspond à l’objet rencontré sous peine de mourir. Ces cas bien que moins présents, sont également très déstabilisants.
Heureusement qu’il y a des checkpoints. Souvent au nombre de deux, vous devrez cependant les ramasser (comme pour une sphère) pour les activer. Même s’ils permettent de ne pas recommencer un passage trop souvent, j’ai trouvé qu’il rendait le jeu trop facile.
Cinq mondes, cinq boss identiques
Comme dit précédemment, à la fin de chaque zone, vous devrez battre le boss pour passer à la zone suivante. Chaque niveau de boss est regroupé en deux parties, séparées par un checkpoint. La première partie correspond à un niveau classique, en beaucoup plus court. La seconde partie correspond au combat de boss.
Le boss est identique pour chaque région, et la manière de le battre est identique : il faut le toucher trois fois avec une bombe de couleur. Ces bombes sont lancées par le monstre lui-même (aléatoirement) et vous devrez les récupérer de la même manière qu’une sphère. Une fois récupérée, vous pouvez la lancer avec la touche . Si vous tardez trop à la lancer, elle explose et vous mourrez.
Mais lancer la bombe n’est pas suffisant car le boss possède un bouclier de couleur qui s’étale sur les trois voies. Même si lors du premier combat le bouclier est unicolore (soit rouge, soit bleu, soit jaune), cela se corse par la suite : deux couleurs au lieu d’une, puis trois couleurs (une pour chaque voie).
Vous devez donc casser son bouclier en lançant la bonne bombe de couleur et une fois cassé, vous devez tirer un autre projectile sur le monstre. Si vous attendez trop, son bouclier se reformera, ce temps étant de plus en plus court au fil des combats.
Une fois touché, le monstre placera des pièges sur votre route avant de reprendre son pattern initiale : activation du bouclier puis lancer de bombes. Si vous le touchez trois fois alors le boss est battu.
Malgré les différentes variantes, ces combats sont très redondants et souffrent cruellement d’originalité. C’est bien dommage car les niveaux sont quant à eux beaucoup plus variés.
Un monde et une ambiance haut en couleur
Au début malgré quelques couleurs ici et là, le monde de Color Guardians est en noir et blanc. Les différentes contrées se colorent à chaque fois que vous complétez un niveau (peu importe le nombre d’étoiles).
Lorsque vous êtes dans un niveau, cela diffère légèrement. Ils sont également en noir et blanc mais se colorent au fur et à mesure que vous ramassez des sphères. Si vous n’en ramassez pas alors il reste en noir et blanc.
L’idée est intéressante puisqu’elle permet de comprendre un peu mieux la mission des gardiens : retrouver les couleurs volées. On se demande dès lors pourquoi le studio n’a pas utilisé la couleur verte à la place du jaune ? Avec les trois couleurs primaires, toutes les couleurs peuvent être créées et ça me semble plus logique. De plus cela aurait permis de faire correspondre la couleur avec celle de la touche triangle.
La musique est entrainante bien qu’un peu répétitive. On l’oubliera assez rapidement d’autant qu’un bug (lorsque l’on recommence le niveau via le menu accessible avec la touche options) fait que parfois elle ne s’enclenche pas du tout. Les dialogues quant à eux sont traduits en Français, tout comme l’intégralité du jeu. Arrivant à des moments clés, ils ne sont pas trop longs ni trop présents.
Cours gardien ! Cours !
Disponible à la fois sur PS Vita et PS4, le jeu est en plus cross-save (accessible via le menu principal) et cross-buy mais aussi cross-trophies. Une bonne nouvelle donc pour ceux qui souhaitent y jouer dans les transports en commun pour reprendre ensuite l’aventure bien au chaud sur son canapé.
Pour un prix de 10.99€, la durée de vie est plus correcte d’autant que vous pouvez obtenir le trophée platine sans finir tous les niveaux supplémentaires, sans ramasser tous les Tokis et sans obtenir les trois étoiles (et encore moins les étoiles de diamants) de chaque niveau.
Les trophées proposent d’ores et déjà des challenges intéressants (terrasser le dernier boss sans mourir, finir un niveau sans ramasser de sphères, finir un niveau en collectant des étoiles de diamants, etc.), si bien que lorsque vous aurez le platine, vous n’y jouerez sans doute plus.
Conclusion
Color Guardians repose sur un concept simple mais terriblement addictif. Les niveaux se corsent au fur et à mesure de votre progression dans l’aventure. Le jeu mettra votre cerveau en ébullition et vous forcera à réfléchir et penser d’une manière qui n’est pas naturelle. De plus il propose une expérience vraiment riche surtout si vous voulez le terminer à 100% (non nécessaire pour l’obtention du trophée platine toutefois).
Malgré quelques bugs sonores et des combats de boss répétitifs au possible (heureusement il n’y en a que cinq), Color Guardians aura de quoi vous occuper un moment surtout si vous jouez dans les transports en commun.
Les plus :
- Durée de vie correcte pour le prix proposé
- Expérience prolongée au-delà du trophée platine
- Très addictif
- Idéal pour les transports en commun
Les moins :
- Bug de musique lorsque l’on recommence un niveau depuis le menu
- Combat de boss répétitifs et souffrant d’un manque d’originalité
- Récupérer tous les Tokis n’est pas nécessaire
- Les checkpoints rendent le jeu trop simple