Test réalisé sur PlayStation 5, après 20h de jeu, avec une version fournie par Bethesda via Keymailer.

Disponible depuis le 30 avril 2025, Indiana Jones et le Cercle Ancien marque le grand retour du célèbre archéologue dans une aventure vidéoludique inédite. Développé par MachineGames, le titre propose une expérience immersive en vue subjective, mêlant exploration, énigmes et action. Après plusieurs années d’attente, voyons si cette nouvelle aventure est à la hauteur des attentes.

Le grand retour de la Saga Indiana Jones

Depuis des années, les fans d’Indiana Jones attendaient un grand jeu à la hauteur de la légende. Indiana Jones et le Cercle Ancien, développé par MachineGames et édité par Bethesda, concrétise cette attente avec une aventure inédite, riche, et ancrée dans l’univers cinématographique culte.

Longtemps annoncé comme une exclusivité Xbox et PC, il arrive finalement aussi sur PS5, une décision qui permet à une plus large communauté de plonger dans cette expérience immersive et cinématographique et qui faite suite à la stratégie de Phil Spencer, patron de Xbox, de pousser un écosystème de jeux accessibles partout depuis n’importe quelle machine.

Indiana Jones et le Cercle Ancien

Se déroulant en 1937, entre Les Aventuriers de l’Arche Perdue et La Dernière Croisade, le jeu propose un récit original, tout en s’imprégnant pleinement de l’esprit de la saga.

Une narration fidèle à l’univers de Spielberg

L’intrigue met en scène un Indiana Jones à la recherche d’un mystérieux artefact lié à un ancien cercle mystique, dans un monde sur le point de basculer vers la Seconde Guerre mondiale. L’écriture, bien que classique, est efficace, et jongle habilement entre fiction et références historiques. Les antagonistes nazis sont évidemment de la partie, avec des enjeux géopolitiques réalistes, saupoudrés d’un mysticisme propre à la saga. J’ai vécu ce jeu comme un véritable retour à l’adolescence où je mattais les épisodes d’Indy avec mes cousins.

La performance vocale de Richard Darbois en version française donne une authenticité incroyable au personnage principal, modélisé sur les traits du grand Harrison Ford. Les dialogues sont ciselés, parfois drôles, souvent tendus, et portés par une mise en scène cinématographique de qualité. Le jeu parvient à raconter une vraie aventure, avec un rythme maîtrisé, ponctué de scènes spectaculaires dignes des films.

Une immersion totale dans le gameplay

Le choix de la vue à la première personne (FPS) pourrait dérouter certains joueurs, mais il s’avère immersif. MachineGames, déjà maître dans l’art du FPS narratif avec Wolfenstein, transpose ici son expertise dans un cadre archéologique et aventureux. Le joueur ne contrôle pas simplement Indiana : il voit, ressent et explore à travers ses yeux.

Les affrontements mêlent corps-à-corps, armes à feu et surtout utilisation dynamique du fouet, qui devient un outil multifonction. On peut désarmer un ennemi, agripper un objet, activer un levier ou franchir un précipice grâce à lui. Les sensations sont variées, les affrontements intenses, même si l’intelligence artificielle reste dans la plupart des cas assez perfectible, avec des ennemis parfois peu réactifs et qui ne voit pas plus loin que le bout de leur nez. L’IA est d’ailleurs l’un des points noirs de ce tire. Qu’importe personnellement, j’ai été plus que happé dans cette aventure.

Via la découverte de manuels d’aptitude disséminés dans les niveaux, Indy pourra acquérir de nouvelles compétences : meilleure résistance, plus d’endurance, temps de concentration prolongé, plus de point de vie, etc. Une fois les carnets trouvés, pour activer ces compétences, il faut dépenser des points de talent obtenus en résolvant des énigmes ou en complétant certaines zones secrètes. Il est même possible, à l’occasion, d’acheter ces manuels contre de l’argent auprès de PNJ.

Qui dit Indiana Jones, dit exploration

Le jeu brille dans ses phases d’exploration. Chaque lieu, qu’il s’agisse d’un monastère tibétain ou d’un tombeau égyptien, regorge de détails visuels et narratifs. Le premier vrai lieu que l’on découvre, le Vatican, est d’une beauté incroyable. On y découvre des passages cachés, des objets anciens, et des mécanismes à activer dans une ambiance souvent mystérieuse. Le sentiment d’être un véritable archéologue est omniprésent.

Un élément notable est la présence de cartes à ramasser dans certaines zones. Celles-ci permettent ensuite de mieux s’orienter dans des environnements plus ouverts ou labyrinthiques. Elles affichent des repères visuels ou révèlent des zones secrètes, ce qui incite le joueur à explorer davantage pour optimiser ses déplacements. D’ailleurs, une nouvelle fois, l’immersion est totale : Indiana Jones tient la carte dans sa main et vous pouvez marcher tout en la consultant (et le pointeur vous représentant se déplace également).

Autre fonctionnalité immersive : les costumes à trouver ou débloquer. Ces déguisements ne sont pas uniquement cosmétiques. Ils permettent à Indy de se faire passer pour un garde, un prêtre ou un civil, débloquant ainsi l’accès à des zones inaccessibles autrement, ou permettant de passer un peu plus inaperçu lors d’infiltrations. Cela ajoute une dimension stratégique et narrative, avec des moments où l’on joue plus sur la discrétion que sur la force.

Un goût d’Histoire…

Indiana Jones et le Cercle Ancien n’est pas simplement un jeu d’action. C’est aussi une invitation à l’érudition. Le monde du jeu est truffé de documents à collecter : lettres, extraits de journaux, rapports militaires, carnets de terrain, objets culturels rares… Ces éléments sont bien plus que des bonus : ils servent parfois à résoudre des énigmes ou à débloquer des indices nécessaires à la progression. Certains permettent d’ouvrir des coffres cachés ou de déchiffrer des symboles mystérieux sur des murs antiques.

Le carnet d’Indy archive automatiquement tous ces éléments, les classant de façon claire, et servant de compagnon de route intellectuel. Lire ces notes donne souvent un autre regard sur les lieux visités, éclaire les motivations des personnages secondaires, ou révèle des secrets liés à l’artefact principal. Pour les joueurs qui aiment prendre leur temps et fouiller chaque recoin, c’est un vrai plaisir de reconstituer les pièces d’un puzzle narratif plus large.

Une D.A. superbe mais parfois inégale

Visuellement, le jeu propose des environnements superbes. Chaque lieu a sa propre identité : jungle dense, ruines sculptées, bibliothèques souterraines ou camps militaires glacés… La direction artistique fait des merveilles. La lumière joue un rôle central : torches, puits de lumière, réflexions sur les artefacts – tout est pensé pour immerger le joueur dans une ambiance archéologique et cinématographique.

La bande originale, bien que n’étant pas signée John Williams, s’inspire fortement de son style et accompagne parfaitement chaque séquence. Les sons d’ambiance (craquements de planchers, bruissements d’insectes, vent dans les cavernes) ajoutent à la tension.

Techniquement, quelques défauts subsistent. On note des bugs d’affichage, des textures qui tardent à charger, ou des animations faciales un peu rigides. Rien de dramatique, mais dans un jeu aussi narratif, ces petits accrocs brisent parfois l’illusion.

Le retour gagnant d’Indiana Jones

Indiana Jones et le Cercle Ancien est bien plus qu’un simple jeu sous licence. C’est un hommage vibrant à une légende du cinéma, un projet de passionné réalisé avec cœur. L’expérience, immersive et variée, donne enfin vie à ce que les fans espéraient depuis longtemps : être Indiana Jones.

Malgré des défauts notables (IA peu affinée, énigmes trop simples, bugs techniques) l’ensemble tient grâce à sa narration maîtrisée, son atmosphère unique, et sa richesse en contenu secondaire. Il ne révolutionne pas le genre, mais il en propose une lecture sincère, et passionnante.

test indiana jones and the great circle indy 01 scaled

Points positifs :

  • Fidélité totale à l’univers Indiana Jones
  • VF d’exception avec Richard Darbois
  • Une immersion réussie grâce à la vue subjective
  • Documents et objets à collecter utiles et bien écrits
  • Costumes et cartes qui enrichissent l’exploration
  • Ambiance sonore et visuelle soignée

Points négatifs:

  • IA peu cohérente
  • Enigmes finalement assez simples
  • Bugs techniques présents
17/20

Laisser un commentaire sur cet article

Vous voyez ce message parce que vous n'êtes pas connecté(e). Si vous postez un commentaire, celui-ci sera en attente de modération et ne sera pas visible immédiatement.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.