Disponible en début d’année sur les consoles Microsoft, The Medium a finalement débarqué sur PS5 la semaine dernière.

Bloober Team, since 2010

En matière de jeux vidéo consoles, le studio polonais Bloober Team est quelque peu novice dans le jeu « survival/horror » (comparé à d’autres studios ayant produit des jeux similaires à The Medium).

Leur aventure commença en 2010 avec la sortie de History Egypt Engineering an Empire, un jeu de stratégie. Et il faudra attendre 2017 pour que le studio s’essaie au genre « survival/horror » avec la sortie de Observer. Ils renouvelleront l’essai avec Layers of Fear 2 et Blair Witch en 2019. The Medium arrivera 2 ans plus tard, en exclusivité temporaire sur Xbox Series S/X, en début d’année 2021.

La semaine dernière, les possesseurs de PS5 ont pu se jeter sur ce titre. Personnellement c’est un jeu que j’attendais beaucoup. Je ne joue pas fréquemment à ce type de jeu car j’avoue avoir vite la frousse. Le dernier jeu m’ayant fait flipper était The Evil Within 2. Mais paradoxalement j’ai adoré ! Comme si, de temps en temps j’aimais me faire peur.

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M comme Marianne, M comme Medium

Vous incarnez Marianne, une medium. Depuis quelques temps la jeune femme a une vision terrifiante : celle d’une fille tuée sur un ponton aux abords d’un lac….

Pourquoi cette vision ? Qui est cette fille ? Qui est l’assassin ?

Alors qu’elle préparait les funérailles de son père Jack, Marianne reçoit un mystérieux appel d’un prénommé Thomas. Ce dernier lui dit avoir des réponses à ses questions et semble même très bien la connaitre…

La suite, vous la découvrirez en jouant.

Deux mondes, deux ambiances

Dès le début du jeu, on comprend que Marianne possède un don spécial qui lui permet de voir deux mondes en même temps : le monde normal, celui où nous vivons, et le monde des morts. Son pouvoir lui permet entre autres d’aider les esprits restés dans le monde des morts, à s’en aller. Ces deux mondes sont omniprésents dans la narration mais aussi dans le gameplay.

En effet il n’est rare que l’écran se scinde en deux (verticalement ou horizontalement), pour faire apparaître ces deux univers. Lorsque vous progressez avec Marianne dans le monde des vivants, cela fait automatiquement progressé l’esprit de Marianne du monde spirituel. Et c’est là que réside tout l’intérêt du gameplay et de la narration.

Si The Medium tend plus du survival/horror que du reste, vous n’échapperez pas aux nombreux puzzles, indispensables pour progresser. Il ne sera pas rare de voir le chemin du monde des vivants bloqué, si bien que vous devrez sortir de votre enveloppe charnelle pour finalement progresser avec votre esprit et débloquer la situation. Dès lors qu’il y a des énigmes, on peut se demander si le jeu est difficile. Rassurez-vous il n’en est rien. Les énigmes sont basiques et vous n’aurez aucun mal à vous en défaire.

Le jeu fonctionne également avec l’utilisation de nombreux objets, trouvés ici et là. En général (à l’exception de 2 d’entre eux), ils n’apparaissent plus dans votre inventaire après la première utilisation. Vous pouvez d’ailleurs fusionner plusieurs items pour en faire un seul et unique. Dommage que cette fonctionnalité n’est pas été mise plus en avant pour la résolution d’énigmes (c’est bien trop facile).

Du côté de la narration, les nombreux documents et autres archives audios à trouver s’intègrent parfaitement bien dans The Medium. D’ailleurs, ils permettent de comprendre de manière non négligeable, la psychologie des personnages.

De l’autre côté du miroir

Je vous avoue avoir eu un peu d’appréhension avec de commencer le jeu. Même si je l’attendais, je me disais que j’allais vraiment flipper (un peu comme à l’époque dans The Evil Within). Mais n’est pas Shinji Mikami qui veut. Je n’ai vraiment pas eu peur, ni dans les phases dites de « jump scares », ni durant les poursuite avec … vous verrez qui ! Pourtant, le jeu propose uniquement des plans fixes, reprenant ainsi les codes des jeux des années 90 (Resident Evil, Silent Hill, etc.). Il y aurait pu y avoir plus de jump scares ou des phases vraiment flippantes, mais non. Paradoxalement j’ai trouvé ça dommage.

Pourtant l’ambiance et la direction artistique du titre contribuent largement à proposer un titre flippant et parfois même dérangeant. Les nombreux effets de sound design, les chuchotements, les cris, les craquements, etc. et la musique de fond sont démentiels ! Tout est savamment orchestré, présenté au joueur au bon moment ! Le travail de soutien d’Akira Yamaoka (vous connaissez ce monsieur hein ?!) a largement contribué je pense à l’ambiance sonore du jeu. Le doublage (Anglais avec plusieurs langues proposées pour les sous-titres) est excellent et les situations jouées parfois inquiétantes.

Les décors sont de bonne facture et j’ai même beaucoup regretté l’absence de mode photo. Ce n’est pas souvent que je m’attarde sur ce genre de feature mais là clairement certains paysages auraient mérité quelques photos avec caméra libre.

Un autre gros avantage de la sortie de The Medium sur PS5 réside incontestablement sur l’utilisation de la DualSense. Tout est parfait, le studio n’en a ni trop fait, ni pas assez. Rien pour ça, ça vaut le coup de le prendre sur cette plateforme.

Une vision erronée ?

J’ai été conquis par The Medium. Bien que je n’ai pas eu peur durant la dizaine d’heures qu’il m’a fallu pour finir le jeu une première fois, j’ai été conquis par sa narration, son doublage, ses décors et par les personnages. L’idée de progresser sur plusieurs plans m’a immédiatement séduit et j’ai trouvé le concept intéressant (même si d’après mes recherches, ce n’est pas nouveau). Je regrette finalement l’absence de difficulté dans les énigmes. Il n’y a même pas la moindre énigme où il faut se dépêcher pour réussir. Tout est simple, c’est vraiment dommage car j’adore réfléchir dans un jeu. Reprenant les codes des jeux des années 90 avec notamment une caméra à plan fixe, Marianne évolue dans une Pologne sinistre et dérangeante à souhait.

J’ai beaucoup aimé et si vous n’y avez pas joué et que vous souhaitez vous lancer dans cette aventure, prenez-le sur PlayStation 5, DualSense oblige :)

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Points positifs :

  • La direction artistique, parfois dérangeante
  • Le sound design et la musique signée entre autre Akira Yamaoka
  • Une narration bien ficelée
  • Des collectibles avec de la valeur
  • L’utilisation de la DualSense
  • Deux mondes en écran scindé
  • Caméras à plan fixe (que de souvenirs !)

Points négatifs :

  • Les énigmes bien trop simples
  • Un épilogue qui divise
  • Des déplacements un peu patauds
  • Pas de mode photo
  • Jeu qui ne fait pas peur
  • Le système de suivi de trophées complètement pété
16/20

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