Worms revient dans un tout nouvel épisode sur consoles de salon. Intitulé W.M.D. (Weapons of Mass Destruction), je vous livre mon avis sans ver-gogne.
Merci à l’éditeur de m’avoir fourni une copie du jeu pour effectuer ce test.
Joyeux anni-ver-saire Worms !
C’est à l’occasion du 20 ème anniversaire de la licence que toute l’équipe du studio team 17 a décidé de sortir un nouvel opus (et oui encore un autre) de sa célèbre série Worms (bien que celle-ci existe depuis 21ans).
C’est ainsi que Worms W.M.D. (Weapons of Mass Destruction) vit le jour en août dernier.
Après des épisodes 3D complètement ratés selon moi et un Worms Battlegrounds assez fouilli surtout au niveau des décors, je me suis demandé si Worms W.M.D. pourrait enfin me faire aimer de nouveau les petits vers ?
Des modes assez di-ver-sifiés
Les afficionados de la licence ne seront pas choqués en lançant Worms et en découvrant son menu très coloré pour la première fois. Une fois nos repères pris, on naviguera assez rapidement parmi les choix qui s’offrent à nous.
Ainsi vous pourrez sélectionner les différentes épreuves du mode solo parmi lesquelles : 20 missions de type entraînement pour essayer les armes et comprendre leur fonctionnement, 30 missions avec des objectifs bien distincts à remplir et 10 challenges durant lesquels vos méninges seront mis à rude épreuve (j’y reviendrai).
À l’instar de Battlegrounds et d’autres épisodes de la franchise, un mode multijoueur (local et online) est bien entendu disponible. Des matchs classés sont aussi présent avec un système de progression distinct du mode solo.
Du côté des commandes on reste sur du classique même si deux configurations s’offrent à vous. En realité il n’y a que quelques différences notamment la touche pour sauter ( ou ). À vous de choisir celle qui vous convient le mieux. Sachez également que le double saut vers l’avant ou vers l’arrière est possible et que la touche sert à modifier la durée de déclenchement de certaines armes comme les grenades.
Durant le jeu, on notera une visée trop sensible. Comprenez par la que la mire bouge trop et qu’il est difficile parfois de réaliser des tirs avec précison.
Comme toujours, le comportement de certaines armes est modifié par le vent. Il en va de même concernant l’aimant qui repoussera ou attirerra grenades et roquettes. C’est assez marrant de se surprendre parfois à réaliser des coups parfaits en tenant compte de ces variables.
Une personnalisation de grande en-ver-gure
Outre le fun même de pouvoir incarner un lombric, c’est le côté personnalisation qui existe depuis les premiers épisodes. Passé la création de votre équipe avec vos noms bien à vous, vous vous rendrez compte que les pierres tombales, les danses de victoire ainsi que la banque de son est toujours aussi amusante, si bien qu’on passerait des heures à créer son équipe.
Hormis les choix proposés des le début vous pouvez grâce à un système de rang (ou progression) gagner d’autres tombes, sons ou danses. Le niveau gagné ici est différent du mode multijoueur.
En réalité vous gagnez de l’expérience à chaque fois que vous réussissez un entraînement, une mission ou un challenge. Dans les deux premiers cas, votre score dépend du nombre d’étoiles gagnés. Pour l’entraînement le temps déterminera votre score tandis que pour les missions, il faudra remplir une série de trois objectifs prédéfinis. Par exemple il faudra terminer avec un ver ayant plus de santé qu’au départ ou encore en tuant le dernier ver d’une manière spécifique.
Concernant les challenges il suffira juste de tuer le ver ennemi avec un choix d’armes restreint et un environnement semé d’embuches. En général il n’y a pas 36 solutions qui s’offrent à vous. À noter que ces défis ne sont pas disponibles immédiatement et qu’il faudra trouver des avis de recherche disséminés parmi les 30 missions. Il y a donc 10 avis en tout et pour tout à trouver.
Oubliez le revol-ver !
Une des grosses nouveautés de ce Worms W.M.D., et son titre aurait pu nous mettre sur le chemin, c’est la personnalisation des armes. Durant vos parties, hormis les caisses de soins et d’armes que vous pourrez ramasser, il y a également des caisses d’ingrédients.
Celles-ci vous servent tout simplement à créer de nouvelles armes via le menu de sélection (touche ). Ainsi vous pouvez choisir de fabriquer une grenade mais également une version plus poussée de celle-ci comme la grenade à poison. Il en va de même pour les autres armes (mouton ou mouton acrobate par exemple).
Les différentes missions du jeu vous familiariseront avec ce principe et vous donneront l’occasion d’en tester quelques unes.
Une autre façon de récupérer des ingrédients est de démanteler les armes de votre inventaire. Les ingrédients récupères dépendent de l’arme en question bien évidemment.
Chaque arme et version(s) améliorée(s) de l’arme possèdent sa propre recette que vous pouvez consulter dans le menu principal (très utile pour les trophées).
L’autre principale nouveauté est que vous pouvez utiliser trois engins dans le jeu. Parmi eux, l’hélicoptère. Armé d’une gatling, vous ferez un maximum de dégâts tout en survolant la zone de combat. Viens ensuite le méca, sorte de robot qui va très vite, saute loin, plane et assène des coups surpuissants. Enfin les chars d’assauts qui tirent de gros boulets de canon et se déplacent lentement mais plus facilement (il peut sauter ^^).
Pour entrer dans l’un des engins, il suffit de presser la touche . Et si un ver se trouve à l’intérieur, il se retrouve éjecté aussitôt que vous en prenez possession. Ça marche aussi contre vous (le contraire aurait été trop simple).
L’utilisation de ces véhicules est vraiment fun et le studio à bien pensé à ne pas déséquilibrer le jeu pour autant. Une bonne banane bien placée vaut mieux parfois que de perdre son temps avec l’une de ces machines…).
L’en-ver-s des décors
Avant de tester cet opus de Worms j’avais vraiment peur d’une chose : la clarté des décors. Si Battlegrounds laissait vraiment à désirer sur ce point, on peut dire que W.M.D. a vraiment balayé ce point négatif.
Les décors sont superbes, et pour info certains ont été dessinés à la main (old-school). Les niveaux de détails sont très poussés et même le fond est animé. La Team 17 a également ajouté une nouveauté majeure. En effet dans certains niveaux, des bâtiments sont présents et vous pouvez vous glisser à l’intérieur. Outre l’intérêt indéniable de pouvoir vous cacher des tirs ennemis, c’est dans la plupart de ces zones que se trouvent les avis de recherche, éléments indispensables pour débloquer les challenges.
En revanche la plupart du temps j’étais vraiment obligé de zoomer pour réaliser les actions de base : déplacements, sauts et tirs. Parfois même le zoom était trop important si bien que je ne savais pas où tirer et en dezoomant la visée etait peu précises. Heureusement que ce point n’était pas fréquent.
Côté animation, et hormis les fonds animés des décors, quelques animations viennent présenter le jeu. Une dose d’humour en jouant sur le sigle W.M.D. et c’est tout. Contrairement au précédent épisode qui se vantait lui d’avoir un « vrai » scénario et des cinématiques plutôt sympas.
Enfin on retrouve du côté de la bande originale des musiques qui reprennent les bons thèmes des précédents épisodes : calme et parfois entraînant. La banque de sons des voix et des hymnes lors de la personnalisation de l’équipe gagne en contenu. Les armes émettent toujours les mêmes bruits pour notre plus grand plaisir (la sainte grenade <3).
Un excellent di-ver-tissement ?
Worms W.M.D. possède un contenu addictif notamment en tentant de réaliser les missions et entraînement avec le score maximum. Les trophées vous poussent d’ailleurs dans ce sens. Si terminer les challenges vous promettent de bonnes parties de réflexion, les parties de multijoueurs vous promettent elles de longues heures de jeu… Surtout si vous aimez ça ou si vous tentez de décrocher le platine.
Vous l’aurez compris, cet épisode vaut vraiment le coup, autant pour son contenu que pour sa durée de vie. Et quand bien même les trophées ne vous intéressent peut-être pas autant que moi, c’est toujours agréable de passer une soirée entre potes en multijoueur local… Comme au bon vieux temps.
Le ver-dict
Worms W.M.D. fait vraiment honneur à la saga grâce à l’excellent travail de la team 17.
Les décors ont pour le coup vraiment été soignés et gagnent en lisibilité par rapport à Battlegrounds. L’ajout des véhicules, la personnalisation et l’amélioration des armes permettent de proposer quelque chose de simple mais qui fonctionne à merveille.
Les challenges quant à eux, permettent de pimenter le jeu en mettant parfois nos méninges a rude épreuve.
W.M.D. est un excellent Worms et je ne saurais trop vous conseiller de vous le procurer. On espère maintenant que le prochain épisode suivra le chemin de son aîné et que de futurs DLC seront proposés (de nouveaux challenges !?) tout en gardant les éléments qui ont si bien fonctionné jusqu’à présent.
Après tout comme dit le pro-ver-be : c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures.
Les plus :
- Les décors jolis et qui gagnent en clarté
- La personnalisation des armes
- Les challenges
- Le retour aux sources
- Pas de déséquilibre lors de l’utilisation des engins
Les moins :
- Pas de fil directeur ou de scénario principal
- Devoir souvent être obligé de zoomer pour y voir plus mieux, cachant ainsi le reste de l’écran
- Une visée trop sensible