L’arlésienne que tout le monde attendait est enfin là. Avec Final Fantasy XV, l’attente touche enfin à son terme, après 10 ans !
Merci à l’éditeur de m’avoir fourni une copie du jeu pour effectuer ce test. Le test a été rédigé après plus de 30 heures de jeu, avec le patch 1.02.
Une longue épopée
En 2006, Final Fantasy Versus XIII fut révélé au grand public. Censé représenté le côté noir de Final Fantasy XIII (d’où le « Versus »), il faisait partie intégrante de la mythologie du cristal ou Fabula Nova Crystallis. Mené par Tetsuya Nomura et prévu initialement sur PlayStation 3, le projet connut de gros bouleversements sans jamais vraiment être arrivé à se concrétiser.
Ce n’est finalement qu’en 2012, sous la houlette d’Hajime Tabata (remplaçant ainsi Nomura) que le projet repartit de zéro pour se concentrer uniquement sur les consoles PS4 et Xbox One.
Dans le cœur des fans néanmoins, cela fait 10 ans que Square Enix travaille sur ce jeu, 10 ans que la plupart d’entre eux suivent le projet de très près, 10 ans qu’ils attendent une date de sortie, 10 ans qu’ils veulent voir de leurs propres yeux ce qu’est Final Fantasy XV.
L’attente est désormais terminée puisque le jeu est (enfin) disponible depuis le 29 novembre. Grand fan de la licence depuis que j’ai posé mes mains sur Final Fantasy VII, je vous livre ici mes impressions, sans aucuns spoilers bien évidemment.
L’histoire de quatre potes
L’histoire débute pendant les événements se déroulant à la fin de Kingsglaive Final Fantasy XV. Je vous conseille d’ailleurs de regarder ce dernier qui explique pas mal pas de choses censées être évidentes dans le jeu mais qui ne le sont pas, surtout si comme moi, pendant longtemps, vous avez tenté tant bien que mal de fuir toutes les news estampillées « FFXV ».
Final Fantasy XV narre le récit de quatre potes, quatre aventuriers liés par le même destin. Sur la demande du roi Régis, Prompto, Gladiolus et Ignis sont chargés d’accompagner le prince Noctis à Altissia… la suite, vous aurez l’occasion de la découvrir par vous-même.
Si la saga se targuait de proposer de nombreux personnages plus ou moins charismatiques, il n’en est rien ici. En effet, dans FFXV, pas question de sélectionner l’équipe qui vous accompagnera dans votre aventure (en tenant compte des compétences ou autres éléments de chaque membre). De même que vous ne pouvez pas modifier le nom des protagonistes.
L’histoire est focalisée sur cette bande d’amis uniquement et c’est un parti pris. Alors bien entendu vous serez amené à rencontrer d’autres personnages majeurs, qui font de ce Final Fantasy ce qu’il est aujourd’hui : un jeu plein d’émotions, de rigolade, d’espoir (pour le futur de la série), etc.
Le fait de se concentrer uniquement sur ces quatre amis a permis aux concepteurs d’en faire des êtres charismatiques. Les personnalités sont vraiment intéressantes, toutes ont leur charme, leurs défauts et leurs qualités, le tout mené par un jeu d’acteur de qualité (même en français).
Gladiolus est considéré comme le costaud de la bande, de par sa carrure et son physique, cela en fait quelqu’un d’impressionnant, toujours prêt à protéger son prochain. Prompto à contrario est le peureux du groupe. Sortir de son confort habituel est toujours quelque chose de difficile. Un peu gamin, et photographe dans l’âme, il ne rate pas une seule occasion de prendre des clichés ou de déconner avec ses amis. Ignis est le personnage le plus posé, réfléchi. Il met d’abord en avant ses capacités intellectuelles plutôt que de foncer dans le tas. Véritable encyclopédie, c’est grâce à lui que le groupe avance dans la bonne direction.
Et enfin Noctis, personnage central de Final Fantasy XV, prince héritier du royaume des Lucis, est quelqu’un d’assez réservé. Il ne parle pas pour rien dire et essaie tant que bien que mal d’accepter sa destinée. C’est toujours lui qui a le dernier mot dans les multiples conversations du jeu. D’ailleurs il n’est pas rare que le jeu propose au joueur de choisir les réponses à certains dialogues. Cela permet dans un sens, de rentrer plus facilement dans la peau du personnage.
La narration est rythmée et dynamique. Vous pouvez marcher, explorer un donjon, conduire la Régalia ou autre, il y aura toujours une conversation aléatoire qui se déclenchera. Cela rend le tout vraiment cohérent mais surtout réellement vivant. En revanche, on notera que certaines de ces conversations sont mal placées, notamment lorsqu’elles apparaissent après des discussions sérieuses ou houleuses. J’ai trouvé ça quelque peu déroutant mais au final on s’y fait assez rapidement et cela n’enlève rien à l’extraordinaire scénarisation du titre.
Le fait d’avoir reconnu certaines voix (comme celles de José Luccioni aka Victor Sullivan dans Uncharted aka Cid Sophiar dans FFXV) m’a quelque peu rebuté. Il faut aussi prendre en considération que c’est le second Final Fantasy à être doublé en français (FFXIV est lui aussi doublé en français). Le choix s’est donc porté sur des acteurs aux filmographies conséquentes.
Un Final Fantasy pour les fans et les nouveaux venus
Cette phrase affichée même avant le menu principal du jeu, montre assez bien l’envie de Tabata de proposer un jeu pour tous. Mais son objectif fut aussi de renouer avec le cœur des fans, qui pour certains, avaient laissé la licence de côté depuis Final Fantasy XII-2.
Cette envie de plaire à tous commence dès le lancement d’une nouvelle partie. Libre à vous de choisir de suivre le tutoriel ou non (comptez 30 minutes) mais je vous le conseille fortement. Vous apprendrez les bases du combat et ce n’est pas négligeable. A noter toutefois que durant toute l’aventure, chaque nouveau concept est introduit par des fenêtres explicatives. Et dans bien souvent des cas, vous devrez appliquer la nouvelle technique apprise avant de continuer.
A tout moment vous pouvez consulter l’aide depuis le menu. La navigation et l’utilisation des différents écrans de menu vous ait aussi expliqué. Si vous aviez peur de vous perdre ou de rien comprendre, ne vous inquiétez donc pas.
Le gameplay proposé par FFXV est assez intéressant. Comme dans Final Fantasy XIII, les combats sont dynamiques, vos ennemis attaqueront quand leur jauge ATB (invisible) sera remplie. En revanche ici, pas question de changer de personnage. Vous contrôlez uniquement Noctis. La seule liberté que vous avez, est de pouvoir demander à vos acolytes de lancer une action particulière lorsque la jauge d’aptitudes (découpée en trois tiers) possède une ou plusieurs sections remplies. Ces actions peuvent être choisies depuis le menu, à condition de les avoir appris.
Noctis quant à lui peut changer d’armes durant le combat. Cela est utile et nécessaire dans le sens où certaines d’entre elles sont la faiblesse de l’ennemi. Tout cela est indiqué visuellement par des couleurs bien distinctes : violet signifiant que les dégâts sont moins importants que la normale, blanc pour des dégâts normaux et orange pour des dégâts critiques.
Il en va de même pour la magie. Seulement ici, trois magies sont uniquement disponibles : feu, glace et foudre. En absorbant des gisements d’essences magiques au fil de votre parcours, vous pouvez ensuite les synthétiser pour obtenir une magie plus au moins efficace. Mieux encore vous pouvez ajouter un objet pour rendre celles-ci plus puissantes mais aussi pour ajouter un effet supplémentaire (bonus d’expérience, de force, etc.).
A mesure que vous progressez dans l’histoire, vous disposerez d’autres moyens de vous défendre. Je ne vais pas vous en parler plus longtemps car pour moi ils sont intimement liés au scénario et je ne veux pas vous gâcher le plaisir.
Durant les combats, notamment contre les ennemis imposants, on constate quelques problèmes de caméra, problèmes que j’avais déjà constaté en jouant à l’épisode Duscae. Toutefois ils sont nettement moins présents… et heureusement !
Le système d’expérience et de compétences est lui aussi tout intéressant. En effet l’expérience gagnée en fin de combat n’est acquise qu’une fois que vous l’avez assimilée. Pour le faire, il faut soit se reposer dans des sanctuaires prévus à cet effet (consultable sur la carte du monde via le menu) soit dans des caravanes, voir des hôtels. Les deux dernières options vous couteront des gils (forcément !) mais vous bénéficierez en parallèle d’un multiplicateur d’expérience (à ne surtout pas négliger donc).
En changeant de niveau que vous gagnez des points de compétences (PC). Vous pouvez également en gagner en terminant les quêtes ou selon certains choix effectués durant les dialogues à choix multiples. Ces points peuvent être dépensés dans le menu associé afin de modifier les caractéristiques de vos personnages : nombre d’accessoires portés, force, durée de la jauge d’endurance, etc. Elles sont regroupées par thème qui lui possède un arbre propre. Débloquer une compétence peut vous donner accès à une ou plusieurs autres (comme le sphérier de FFX en moins volumineux).
Retour aux sources
Dans Final Fantasy XV, Hajime Tabata a fait le pari fou, de proposer un monde ouvert gigantesque. Beaucoup trop de fans jugeant Final Fantasy XIII trop linéaire, souhaitaient ce retour aux sources. Même si personnellement je trouvais que la linéarité de FFXIII servait impeccablement le scénario et le jeu, je suis ravi que FFXV propose un monde ouvert.
Mais ce pari risqué a laissé des traces. En effet il n’est pas rare de constater des chutes de framerate lors de nos déplacements. Ce détail est vite oublié lorsque l’on regarde les décors à couper le souffle, les villes majestueusement modélisées et impressionnantes. On peut dire c’est le prix à payer pour cette « liberté ».
L’aliasing (ou crénelage) lui aussi est présent et reste peut-être plus marquant que le premier problème. Sincèrement je l’ai remarqué pas mal de fois mais cela ne m’a pas gâché l’expérience pour autant. Je pense que le scénario (même s’il est moins travaillé en fin de jeu) nous fait vite oublier ces défauts.
Là où Final Fantasy XV frappe très fort, c’est du côté des jeux de lumière et de la météo. En effet le monde d’Éos est soumis à des changements climatiques au fil de votre aventure. Il n’est pas rare donc de voir la nuit tombée ou d’être mouillée par une pluie qui vient juste de s’abattre. De plus les jeux de lumière présents lors de l’exploration sont vraiment saisissants. Les différentes zones de pénombres font peur surtout quand un monstre vous tombe dessus. Un gros travail a été fourni par l’équipe artistique et il est plus que réussi !
Ce monde ouvert offre de multiples possibilités. Même si au début, la Régalia (voiture) sera le moyen de transport privilégié, notamment grâce à sa conduite automatique, il sera possible plus tard de se déplacer à dos de chocobo. D’autres moyens de déplacement peuvent être utilisées comme le « déplacement rapide » moyennant des gils. Enfin la course (attention l’endurance n’est pas illimitée) ou la marche sont également deux autres options mais vous prennent forcément plus de temps.
La carte du monde accessible via le menu vous permet de voir immédiatement les points d’intérêts. Et vous pouvez en ajouter d’autres en demandant des informations aux PNJ, propriétaires des différents restaurants du royaume d’Éos. Comme dans toute bonne ville ou lieu de pérégrination, vous trouverez des boutiques pour acheter des armes, des objets mais aussi pour faire le plein (réaliste jusqu’au bout !). En revanche les interactions avec les autres PNJ sont assez limitées.
Et si vous souhaitez mettre de côté le scénario, le jeu propose de multiples quêtes annexes comme les contrats de chasse à l’instar de Final Fantasy XII ! On ne peut en revanche accepter qu’un seul contrat à la fois et cela oblige donc des allers-retours incessants avec un informateur (vous pouvez acquérir un contrat auprès d’une seule personne mais le rendre à n’importe quel PNJ en proposant) pour récupérer la récompense. D’autres PNJ vous proposeront des quêtes annexes. Sans oublier que vagabonder reste également le bon moyen d’augmenter son niveau d’expérience.
L’équipe de Tabata a donc voulu rendre l’univers de FFXV aussi vaste que possible et on ne peut vraiment pas dire que le jeu soit linéaire. Rien ne vous oblige à continuer votre quête au lieu de profiter des paysages, au lieu de vous livrer à quelques loisirs que ce soit (pêche, chasses, photographie, etc.). Les détracteurs de FFXIII peuvent donc être rassurés !
Un orchestre digne des plus grands
Personne ne niera l’excellent travail réalisé sur la majorité des épisodes par Nobuo Uematsu, mais laisser parler d’autres talents est une bonne chose. Et Yôko Shimomura est là pour nous le prouver. Les musiques sont tout simplement grandioses. Elles savent être puissantes (« Fight Fantastica ») mais aussi douces et émotionnelles (« Veiled Aggression », « Love Lost »). D’autres comme « Prelude (for World of Wonder) » se paient le luxe de modifier le thème si connu de la série pour en faire un titre prenant et magnifique.
Enfin que dire d’« Apocalypsis Noctis » et de ses voix latines qui vous font frissonner. Je n’ose imaginer ce qu’ont dû ressentir les gens présents au concert d’Abbey Road Studios (voir ici) lorsque le titre a été joué !
La bande-son a toujours tenu une place important dans la saga et Final Fantasy XV est là pour nous le prouver une fois de plus.
Une fantaisie basée sur la réalité ?
C’est par cette phrase apparue dans l’un des tous premiers trailers de Final Fantasy XV que je vais conclure ce test. Cette phrase est pleine de sens. Hajime Tabata lui-même a déclaré que ce jeu était basé sur les expériences personnelles de sa jeunesse, au moment où les virées entre potes étaient légions.
Si l’on regarde de plus près quelques éléments comme la scénarisation poussée, le jeu d’acteur, les graphismes plus que convaincants, l’histoire globale, la bande sonore, alors effectivement, on est touché, attristé, pleinement emporté par les émotions au fil des heures. Cette fantaisie (le côté surnaturel en moins) est basée sur la réalité et vous trouverez certainement au moins un personnage qui vous correspond de par ses traits de caractères.
Bien sur le jeu comporte des défauts et en 4 ans d’attente (nouveau départ de FFXV), on peut facilement penser que les développeurs auraient pu corriger bon nombre de problèmes (alliasing, chute de framerate, conversation aléatoires mal placées, etc.). Il ne faut pas oublier toutefois que, sur la demande des fans, Noctis et ses potes évoluent dans un monde ouvert, gigantesque, et qu’il est difficile de maîtriser chacun des recoins du royaume d’Éos. Le scénario quant à lui est maitrisé mais tout n’est pas montré. En effet sans regarder Kingsglaive, bon nombre de concepts vous échapperont. De même que le flou scénaristique à partir du chapitre 10 se fait cruellement ressentir. Il est même prévu de revoir intégralement le chapitre 13, du jamais-vu dans un épisode de la franchise. C’est vraiment ce point qui m’a le plus déplu.
Tout n’est pas parfait c’est certain, mais quel jeu peut se vanter de l’être ? Qu’attendiez-vous de Final Fantasy XV ? La déception ne vient-elle pas de ce que vous attendiez de Final Fantasy XV ?
Personnellement j’en attendais beaucoup, notamment sur la scénarisation, j’avais vraiment envie que ce titre joue avec mes émotions, de bout en bout et je n’ai pas été déçu (hormis le manque scénaristique, voir plus haut) !
Si l’heure était encore aux notes sur le blog, il ne mériterait certainement pas 20/20 mais après tout, c’est tellement subjectif. Quels sont les critères qui font qu’un jeu mérite telle ou telle note ? J’ai préféré laisser de côté ce concept il y a bien longtemps pour vous parler de ce qui me plait ou non.
Oui Final Fantasy XV est un excellent Final Fantasy, un excellent jeu pour cette fin d’année, une aventure merveilleuse pleine de charme, qui joue la carte de l’amitié et de la fraternité et qui joue avec nos émotions. J’ai été touché, de nombreuses fois, et j’ai adoré…
J’espère que ce titre donnera des idées aux prochains épisodes, et j’espère aussi que le développement ne sera pas aussi chaotique et que les fans attendront moins de temps avant de poser la main dessus…
Points positifs
- Des personnalités fortes et touchantes
- Un scénario digne des plus grands films
- Le doublage français
- Des graphismes superbes malgré quelques imperfections
- Le monde ouvert
- Les références aux autres Final Fantasy
- La durée de vie énorme
- Les monstres gigantesques qui peuplent le monde d’Éos
- Le retour des contrats de chasses
- Les musiques puissantes
Points négatifs
- Quelques chutes de framerate
- Aliasing fréquent
- Difficile de comprendre l’histoire sans regarder Kingsglaive
- Gros manques scénaristiques
- Dialogues aléatoires qui surviennent au mauvais moment
- Bouton qui permet à la fois d’interagir et de sauter également
- IA de Gladiolus, Prompto et Ignis un peu aux fraises
Pour moi c’est le meilleur RPG japonais sorti sur nos consoles actuelles. Square-Enix est bien l’une des seules boites qui peut se permettre de sortir un jeu de cette envergure, sur un nouveau moteur, et de prendre de si gros risques.
Il en résulte un vrai jeu d’auteur, qui se focalise sur des points qui ne sont pas courants ou habituels. Un jeu qui implémente ses propres idées plutôt que d’aller bêtement piquer à côté.
Le niveau de détail des personnages, leur réalisme, et la qualité du doublage FR m’a paru nettement au-dessus de la norme. L’histoire est en réalité simple, elle est narrée de façon plutôt brève, et j’apprécie cela. Elle n’en est pas moins captivante, avec des moments forts. Et puis bon, on comprend bien comment ça va se terminer hein, ce n’est pas le pèlerinage de Compostelle.
Il est assez difficile de résumer le titre, mais les émotions qu’il véhicule sont assez inhabituelles pour un JRPG, et c’est pour ça qu’il m’a marqué durablement. On a le côté très contemplatif des ballades en voiture et de l’exploration du monde, des donjons oppressants au possible que je n’aurai jamais pensé voir dans un FF, ses boss et invocations gigantesques, parfaitement intégrés en temps-réel dans le monde. Le système de combat est également très agréable (mais la magie ne sert à rien). Il laisse une bonne place à la progression, et si au début c’est brouillon, une fois qu’on le maitrise bien, rien n’est laissé au hasard. La bande-son est fantastique.
C’est un jeu qui a des défauts, mais quand on a une telle bonne volonté, à essayer de faire des choses nouvelles et inhabituelles, on excuse assez facilement ces égarements. Je préfère jouer à un jeu comme ça, qu’à un jeu qui se contente de présenter tous les poncifs du genre, même dans un bel enrobage.