Rocketbirds 2 Evolution est disponible depuis une semaine, l’occasion pour moi de revenir sur la suite des aventures de Hardboiled Chicken.
Quand les poules auront des dents…
Rocketbirds Hardboiled Chicken, du nom du poulet, héros de cette licence, est sorti en 2011. Il aura fallu plus de 4 ans et demi pour obtenir une suite à cet excellentissime shooter et jeu de plateformes déjanté.
Toujours édité et développé par Ratloop, Rocketbirds 2 Evolution met encore en scène notre poulet dur à cuire (Hardboiled Chicken) contre son ennemi juré, Putzki, un pingouin souhaitant conquérir le monde. Putzki étant mort lors du premier épisode, on se demande donc ce qu’il peut bien faire là… Vous le découvrirez bien entendu par vous-même.
J’avais personnellement adoré le premier épisode, le côté un peu déluré du jeu, avec des situations totalement improbables et des dialogues vraiment amusants. L’attente autour du second épisode valait-elle la peine ?
Du plomb dans les ailes
Comme son aîné, Rocketbirds 2 Evolution est un jeu de plateformes à défilement horizontal et vertical. Même si les décors de fond bougent selon nos déplacements, on notera peu de changements par rapport au premier épisode. La grosse nouveauté réside plutôt au niveau du choix du mode de jeu : un mode histoire et un mode sauvetage.
Le mode histoire raconte comment Hardboiled Chicken est parti à la recherche de Putzki qu’il croyait mort. A travers 6 chapitres, vous découvrirez tout un tas de secret sur l’ennemi juré de Hardboiled mais aussi sur le poulet lui-même. Le précédent épisode comportait 12 chapitres, il y en a donc 2 fois moins et cela se ressent sur la durée de vie. En effet, il vous faudra entre 6 et 7 heures pour terminer ce mode histoire, en prenant votre temps et sans forcément fouiller toutes les zones.
Oui le mode histoire est court… en revanche on garde toujours ce côté fun et déjanté. De plus la panoplie d’armes que pourra utiliser le héros est vraiment bien fournie. Cependant ne rêvez pas, vous n’aurez pas accès à toutes les armes dès le premier niveau.
Vous commencez avec une seule et unique arme, à vous de trouver les autres. Certaines sont bien cachées et les salles qui les contiennent ne sont parfois tout simplement pas indiquées sur la carte (visible avec la flèche bas du pavé directionnel ou avec le touchpad).
Vous pouvez équiper deux armes ou accessoires en même temps puis en changez avec . Le menu de gestion des armes s’affiche avec la flèche haut du pavé directionnel. On notera toutefois que l’affichage de ce menu ne met pas le jeu en pause, ni même l’affichage de la carte, ce qui est assez dérangeant quand vous n’avez plus de munitions et que des ennemis vous attaquent. De plus, lorsque vous êtes repéré, les ennemis sonneront l’alarme, fermant ainsi les portes de sortie. Vous devrez donc impérativement tuer tous les ennemis pour vous en sortir.
Outre une ribambelle d’armes que pourra utiliser Hardboiled (fusil à pompe, fusil de précision, lance-grenades, RPG, mitrailleuse, uzis, etc.), le héros pourra également utiliser deux téléphones cellulaires : un qui demande aux ennemis d’exécuter ses ordres, un autre qui permet de leur court-circuiter le cerveau afin qu’ils obéissent à vos ordres. A noter que dans le premier cas, l’ennemi ne vous obéira plus si vous êtes dans son champ de vision.
Ces deux petits accessoires permettent d’ajouter une touche de « puzzles » supplémentaire au gameplay initialement un peu bourrin.
S’il faut reconnaître que la plupart des niveaux ne vous poseront pas de problèmes, le dernier est un peu plus difficile. Néanmoins rien de bien méchant. On notera également des boss vraiment charismatiques mais hélas dont la stratégie pour les vaincre, se résume à tirer, tirer et encore tirer…
Enfin deux chapitres dans le jeu vous proposent des phases de gameplay assez différentes. L’une en ayant un jetpack, l’autre en étant sous l’eau. Elles sont assez similaires en terme de maniabilité mais le côté fun est toujours là ! On retrouvait déjà des phases de jetpack dans le premier épisode, ce n’est donc pas quelque chose de nouveau.
Et mon cul c’est du poulet ?
Alors que le mode histoire mettait en scène Hardboiled Chicken, le mode Sauvetage vous permet d’incarner les membres du SARS (Société Anonyme de Recherche et de Sauvetage). Dès le début vous pouvez séletionner le membre de cette unité d’élite que vous contrôlerez (vous pouvez en changer comme bon vous semble). Le mode sauvetage est un mode de jeu qui peut se faire en solo ou en mode coopération jusqu’à 4 joueurs (localement ou en ligne).
Le but, comme son nom l’indique, est de porter secours à d’autres poulets, qui pourront rejoindre votre équipe. A travers quatre lieux (le château de Putzki, l’usine de porcs, Jungliana et un vaisseau OVNI), déblocables les uns après les autres, vous devrez éliminer vos ennemis, trouver l’otage et le ramener dans votre QG. A noter que vous pouvez porter d’autres alliés (jusqu’à 4). Avant de commencer une mission du mode sauvetage, vous avez la possibilité de recruter pour 1000 pièces d’or un autre membre du SARS qui vous accompagnera. Cela peut être fort utile pour les missions difficiles.
Tous les niveaux sont générés de manière aléatoire et à chaque fois que vous en terminez un, un score vous ait attribué. De ce score dépend le nombre d’étoiles (jusqu’à 3 maximums) que vous pouvez gagner.
Les ennemis morts laissent derrière eux des sacs de pièces que vous pouvez ensuite dépenser dans votre QG pour acheter des armes et des munitions mais aussi un ticket pour recruter un allié supplémentaire. Toutes les armes du mode solo sont disponibles mais comme pour les lieux du mode sauvetage, les boutiques se débloquent au fur et à mesure des otages sauvés.
Ça sent le brûlé non ?
L’ambiance générale du titre est excellente mais ce n’est pas grâce à ses décors. Non pas qu’ils soient mauvais, loin de là, mais ils restent plutôt simplistes et les zones d’un même chapitre se ressemblent quand même beaucoup. A côté de ça, il faut retirer les chapitres 3 et 5 qui restent assez pauvres (hormis les phases sous l’eau et dans les airs, ils se terminent en 5-10 minutes).
En revanche les dialogues et situations sont complétements raccord avec le côté déjanté du jeu. Ils sont d’ailleurs disponibles en français tandis que vous pouvez même choisir les voix japonaises ! De plus le groupe de musique New World Revolution a une nouvelle fois était mis à contribution pour nous proposer une bande son encore meilleure que celle du premier épisode.
Notons également les cinématiques qui sont simples mais très bien réussies.
Et mon poulet il est cuit ?
Si vous vous moquez éperdument des trophées, le mode histoire se termine (sans pour autant chercher les signes et armes secrètes) entre 6 et 7 heures. Quant au mode sauvetage, étant donné que les niveaux sont générés « procéduralement », vous pouvez les jouer de manière infinie, soit seul ou avec un ou plusieurs amis.
Je ne saurais trop vous conseiller de chercher à obtenir le platine de ce jeu, certains trophées vous permettent de vivre des scènes inédites et d’autres sont très amusants. A l’instar de celui où Putzki doit se tirer dessus à la fin du chapitre 1. De plus et même si ce n’est pas un critère pour certains, les trophées permettent de rallonger la durée de vie du jeu.
Les signes font leur grand retour dans cet épisode, et en trouver un permet de faire apparaître le suivant. Au nombre de 3 par chapitre (18 en tout donc), certains vous demanderont un peu de réflexion.
Pas pour les poules mouillées !
Si vous étiez fan du premier épisode alors Rocketbirds 2 Evolution ne pourra que vous plaire. A travers ses phases de gameplay nerveuses, ses dialogues et séquences complètement loufoques, vous passerez un bon moment. Ratloop, pour notre plus gros plaisir, a une nouvelle fois fait appel au talentueu groupe New World Revolution. En imposant son style et sa musique, les musiciens réussissent une parfaite harmonie avec le jeu.
Toutefois on regrettera un mode histoire relativement court comparé au premier épisode. Cela ne serait pas gênant en soi, vu notamment son prix, mais après plus de 4 ans d’attente on se demande ce qu’a fait le studio.
Par ailleurs selon moi le mode sauvetage est là pour boucher les trous et pour proposer uniquement une expérience de jeu coopérative. Les développeurs auraient pu par exemple proposer un mode histoire plus long qui différe selon le nombre de joueurs (à l’instar du premier épisode).
J’ai quand même passé un excellent moment sur Rocketbirds 2 et j’espère que le studio proposera un troisième opus avec un peu plus d’innovations en terme de gameplay.
Les plus :
- L’utilisateur des téléphones « brouilleurs »
- Le côté fun et déluré
- La panoplie d’armes
- Les combats de boss
- La musique de New World Revolution
- Les dialogues amusants
Les moins :
- Mode histoire relativement court
- Pas de pause lors de la sélection des armes ou de l’affichage de la carte
- Mode sauvetage trop répétitif
- Pas de réelles nouveautés