Test réalisé sur PS5, après 7h de jeu, avec une version fournie par Plaion France.

Disponible depuis le 29 août dernier, je vous donne mon avis sur Akimbot, un jeu de plate-formes rappelant beaucoup Ratchet & Clank, développé par le studio Français, Evil Raptor.

A l’origine d’Evil Raptor, un seul homme

Evil Raptor est un studio de développement de jeux vidéo indépendant basé à Lyon, en France. Le studio a été fondé par Nicolas Meyssonnier, qui s’est fait connaître pour avoir créé le jeu Pumpkin Jack à lui tout seul, un platformer 3D sorti en 2020.

Avant Akimbok il y avait Pumpkin Jack

Ce projet était essentiellement une œuvre solo, Nicolas Meyssonnier ayant développé le jeu presque entièrement par lui-même. Suite au succès critique de Pumpkin Jack, qui a été salué pour son atmosphère et son gameplay inspiré des classiques comme MediEvil, Nicolas a agrandi son équipe. Désormais, Evil Raptor compte huit membres, chacun apportant son expertise pour développer des jeux plus ambitieux. Il fonde alors en 2021 le studio Evil Raptor.

Akimbot, sorti en août 2024, est le deuxième jeu du studio et marque une étape importante dans leur évolution. Ce passage d’une création solo à un effort d’équipe démontre la montée en puissance du studio, tout en conservant son esprit indépendant et créatif​.

Akimbot ou l’histoire d’une intelligence artificielle malveillante

L’intrigue Akimbot suit les aventures d’un robot mercenaire nommé Exe, qui n’a d’autre motivation que sa propre survie dans un monde technologique chaotique. Aux côtés de Shipset, un drone qui le suit constamment et apporte un contraste humoristique à sa personnalité sombre, Exe doit affronter l’entité malveillante connue sous le nom d’Evilware.

Cette intelligence artificielle corrompue représente une menace pour l’univers entier, et bien que l’intrigue reste assez simple, elle sert de toile de fond efficace pour un jeu axé avant tout sur l’action et les combats.

test akimbot le duo

Le duo Exe-Shipset forme le cœur de la narration. Leur relation évolue au fil du jeu, passant d’une alliance purement utilitaire à une dynamique plus intime, où les deux personnages réalisent qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour survivre. Le récit ne cherche pas à être complexe, mais il est agrémenté de moments humoristiques et de dialogues rafraîchissants, surtout grâce aux interventions de Shipset, souvent comparé au personnage Claptrap de Borderlands. Bien que l’histoire ne révolutionne pas le genre, elle offre suffisamment de tension et d’enjeux pour captiver les joueurs.

Un gameplay riche mais qui ne révolutionne pas le genre

Akimbot propose un gameplay mêlant des éléments de plateforme et de tir à la troisième personne. Exe peut courir, sauter, effectuer des doubles sauts, et utiliser un dash pour traverser rapidement les environnements. Dans certaines zones, vous pourrez même courir contre les murs.

Les combats sont au cœur de l’expérience, avec un arsenal d’armes varié comprenant des fusils, des lance-missiles et des épées laser. Chaque arme a ses propres caractéristiques et peut être améliorée via un marché noir, ajoutant une couche de stratégie dans le choix de l’équipement. Car, depuis ce marché noir, vous ne pouvez sélectionner qu’une seule arme. On regrette l’absence également d’armes de jets (grenades par ex). Finalement ces boutiques sont peu fournies et souvent vous n’aurez pas assez de botcoins (la monnaie du jeu) pour vous procurer ou améliorer ces armes.

Le jeu offre également des mini-jeux de piratage, où Exe doit résoudre des énigmes pour progresser. Ces séquences de piratage varient, allant d’un jeu de type Snake à des épreuves d’adresse où il faut entrer rapidement des combinaisons de boutons. Hélas ces mini-jeux sont finalement peu variés devant le nombre de fois trop important où il faut y participer. Car ces épreuves de piratage restent obligatoires la majorité du temps, pour progresser.

Le jeu introduit des séquences spéciales comme des batailles spatiales ou des courses en véhicule, ajoutant encore plus de variété au gameplay.

Les phases de combat sont bien rythmées, exigeant du joueur de maîtriser l’esquive et le placement pour éviter les attaques ennemies tout en ripostant. Cependant, ces combats peuvent être frustrants car les armes spéciales manquent souvent de ressources suffisantes pour être utilisées de manière continue. Les phases d’actions sont aussi gâchés par des problèmes de freezes, tearing et autres joyeusetés.

Akimbot : de nombreux soucis dès la sortie

La direction artistique d’Akimbot est très colorée et rappellent forcément les classiques du jeu de plateforme 3D. Le jeu se déroule dans un univers futuriste peuplé de robots, de machines, et d’environnements technologiques. J’ai trouvé que les décors étaient vides. En réalité, le jeu est construit autour de zones de plateformes ou l’on peut progresser, mais tout autour les décors font vide. J’ai également eu l’impression de mettre des heures à les traverser alors qu’en fait non. Je pense que c’est la manière dont ils sont construits.

Par ailleurs même si on peut souligner un casting de qualité (Bruno Magne; Rude dans le remake de Final Fantasy VII, Benjamin Bollen; Chadley, Stéphane Ronchewski; voix officielle du Joker), j’ai vraiment eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages. L’humour omniprésente de Shipset (Pierre-François Pistorio), mais son coté « trop présent » et « trop forceur », m’a ennuyé. Quant à Exe (Ryan Highley), il passe son temps à râler, bougonner, et finalement a ne jamais être d’accord avec Shipset. En réalité, il ne voulait pas de Shipset dans son aventure. Finalement on a eu du mal à s’attacher à ce duo, contrairement à un Ratchet & Clank.

J’ai pu joué à Akimbot le jour de sa sortie grâce à un code fourni par Plaion France. Dès le lancement du jeu, j’ai constaté immédiatement des gros problèmes de tearing ainsi que des freezes à chaque sauvegarde automatique. J’ai pensé à un problème d’installation (ça arrive rarement ceci dit). Ni une, ni deux, je réinstalle le jeu et là tout pareil. Je me renseigne auprès d’autres collègues blogueurs et ils ont les mêmes problèmes.


Pour être honnête, j’ai arrêté de jouer à ce moment là. C’était injouable pour moi. J’ai laissé le jeu de coté jusqu’à l’arrivée de nouveaux patchs. Après 4 patchs, j’ai donc repris mon aventure… Les freezes étaient toujours présents et les chutes de framerates ont remplacé le tearing… Tant bien que mal j’ai continué à jouer pour le laisser à nouveau de coté.

Des efforts à saluer…

Dans mes tests j’ai toujours tendance à prendre en compte qui est derrière le studio de développement. Je ne vais pas noter le studio Insomniac Games de la même manière qu’Evil Raptor. Il ne faut pas oublier que le studio est composé d’une équipe de 8 passionnés. Je n’imagine pas combien il doit être difficile aujourd’hui, pour créer un jeu vidéo.

Evil Raptor a fait beaucoup d’efforts pour proposer un jeu à leur image, très inégal mais avec de bonnes idées et aussi un casting de choix.

J’a bon espoir que de prochains patchs viennent corriger les bugs encore présents dans Akimbot. Je ne manquerais pas d’ajouter un laius sur mon test si les gros soucis majeures venaient à être corrigé.

Points positifs:

  • Un gameplay varié
  • Les jeux de mots bien amenés et la bonne dose d’humour
  • De bonnes idées (combat spatial par exemple)
  • Un casting de qualité
  • Durée de vie correcte
  • Accessible aux plus jeunes

Points négatifs:

  • Gros problèmes graphiques : chutes de framerates, freezes, tearing, etc.
  • Marché noir peu fourni
  • Décors trop répétitifs
  • Mini-jeux redondants
  • On a du mal à s’attacher à Exe et Shipset
  • Maniement des véhicules parfois hasardeux
12/20

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