Après avoir explorer le Japon dans Nioh 1 et 2, la Team Ninja nous propose d’explorer les Trois Royaumes de Chine dans Wo Long Fallen Dynasty.

Test réalisé à partir d’une version physique PS5 fournie par l’éditeur, après avoir obtenu le trophée platine.

La Chine, en 184 après Jésus Christ…

Contrairement à leurs précédentes productions, Nioh 1 et 2, qui se déroulaient au Japon, la Team Ninja, dans Wo Long Fallen Dynasty, s’attaque aux Trois Royaumes de Chine.

Pour le scénario du jeu, l’histoire des Trois Royaumes de la Chine sert de fil conducteur, à laquelle le studio a ajouté quelques éléments fantastiques. L’histoire de Wo Long Fallen Dynasty débute en l’an 184 après J.C. La révolte des turbans jaunes éclate sous le règne de l’empereur Han. Le mal règne alors sur les Trois Royaumes. Mais derrière cette révolte, se cache un mystérieux Taoïste Noir qui tire les ficelles, et qui souhaite mettre la main sur l’Elixir, un artefact capable de transformer n’importe quel humain en démon.

Sachez que les Trois Royaumes est l’un des quatre livres extraordinaires de la littérature chinoise. Il compte plus de 800 000 mots et regroupe pas moins de 120 chapitres (source : wikipédia). Notez également que bon nombre de personnages du jeu (Cao, Zhang Jiao, Lu Bu, etc.) ont réellement existé. La Team Ninja s’est inspirée de cette littérature pour compter les événements de Wo Long.

Wo Long ou des débuts difficiles ?

En amont de sa sortie, une démo fut mise à disposition et permettait de jouer aux deux premiers chapitres (avec sauvegarde transférable dans le jeu final). Oui mais voilà, celle-ci en avait laissé plusieurs sur le carreau, jugeant que le jeu était trop difficile.

Il faut savoir que Wo Long repose sur quelques mécaniques primordiales si vous souhaitez vous en sortir : la parade, l’esquive et l’attaque (spéciale ou normale), la barre d’esprit et la morale.

Les joueurs ne maîtrisant pas ces concepts, en ont fait les frais lorsqu’ils ont affronté le premier boss du jeu, dont le combat se déroule, en plus, en deux phases.

En revanche, une fois que vous les maîtrisez, le jeu en devient grisant, jouissif, si bien que poser la manette devient l’épreuve la plus difficile… Le principal avant tout, dans ce jeu (et comme dans tous les jeux Souls en fait), est de ne pas se précipiter. Il faut bien analyser les mouvements de son adversaire avant tout.

Les mécaniques fondamentales de Wo Long

La plupart des ennemis, ce qui inclus les boss également, réalisent deux types d’attaques. D’une part les attaques normales qu’il est possible de contrer ou d’esquiver, d’autre part les attaques spéciales, imparables, qu’il faudra obligatoirement esquiver.

Les attaques imparables, sont symbolisées par une lumière rouge visible sur l’ennemi. Ce sont les assauts qui vous feront le plus de dégâts. L’aura rouge qui se met à briller indique que vous devez esquiver l’attaque. Mais après cette esquive, votre avatar réalisera également un contre, qui vous permettra d’étourdir (« stunner ») l’ennemi pendant quelques secondes.

Et c’est là que la barre d’esprit entre en jeu. Située en dessous de la jauge de vie de votre adversaire, elle est divisée en deux parties distinctes. Le centre marque la valeur neutre, par défaut. Lorsque vous esquivez votre adversaire, la partie gauche de la barre d’esprit va rétrécir. Lorsque cette même partie sera remplie (lorsque vous esquivez puis enchainez une attaque spéciale), vous briserez la posture de l’adversaire, vous permettant par la même occasion de réaliser une attaque qui infligera de lourds dégâts à votre adversaire.

A noter que vous aussi, vous possédez la même barre d’esprit et que les ennemis peuvent également briser votre posture. Votre barre d’esprit tend vers la gauche lorsque vous motivez vos alliés, lorsque vous utilisez un sort ou lorsque vous êtes touchés par des attaques ennemies.

Dans Wo Long vous pouvez également parer les attaques normales. Vous ne subirez pas de dégâts mais cela remplira votre jauge de barre d’esprit négativement (vers la gauche). Personnellement je parais que très peu et je préférais largement esquiver les attaques.

La morale du personnage est aussi un élément important. Plus elle est élevée (25 max) plus vous infligerez de dégâts au boss. Si vous mourrez ou subissez des attaques répétées, elle diminuera. Si au contraire vous arrivez à esquiver et briser la posture de l’ennemi, elle augmentera et diminuera également celle de votre adversaire. C’est un élément non négligeable à prendre en compte pendant les combats contre les boss.

La bravoure (information indiquée en haut à droite de l’écran) vous permet de garder un seuil minimum de morale.

Par exemple si vous avez 15 points de bravoure, vous ne pourrez jamais descendre en dessous de 15 points de morale. La bravoure maximale est à 20 points.

Wo Long, un jeu couloir ?

On compare beaucoup Wo Long à Elden Ring, mais pour moi ce n’est pas du tout le même type de gameplay ou de progression. Dans le gameplay (évoqué précédemment), Wo Long possède une mécanique qui repose sur l’esquive et le contre, et la parade.

Mais surtout Wo Long n’est pas un monde ouvert où vous pouvez aller n’importe où. Le jeu est découpé en différentes parties (7 au total), se situant à différents moments de l’histoire des Trois Royaumes. Chacune d’entre elle contient des champs de batailles (principal ou annexe).

En sélectionnant un champ de bataille principal par exemple, vous progressez dans l’histoire du jeu et pouvez vous balader un peu partout dans la zone définie. Le but est d’atteindre le marqueur rouge désigné sur la carte (en haut à droite) synonyme de boss.

Il y a d’ailleurs de nombreux raccourcis que vous déverrouillerez au fur et à mesure de votre progression (abaissez un pont, détacher un bateau, faire tomber un arbre etc.) dans le champ de bataille. Ils vous permettent de revenir sur vos pas si vous avez loupé quelque chose.

Des checkpoints matérialisés par des drapeaux de combats que vous devez planter sur des socles dédiés, vous permettront de ne pas recommencer toute la zone depuis le début. Il existe aussi des drapeaux de bravoure, vous permettant d’augmenter votre bravoure d’un point.

Interagir avec un drapeau de combat pour monter de niveau ou apprendre des sorts réinitialise les ennemis du champ de bataille. C’est un peu la manière de farmer avant un boss par exemple.

J’ai adoré Elden Ring mais il m’était difficile de savoir où aller sans rencontrer un boss dix fois plus puissant. J’ai trouvé, du coup, que ça faisait du bien d’être un peu plus dirigé ici.

Les niveaux et les sortilèges

Pour monter le niveau de votre personnage, vous devez récolter du ki. Celui-ci peut être gagner en tuant des ennemis ou en utilisant des objets tels que des cristaux ou des fragments de ki par exemple.

Une fois suffisamment de ki en votre possession, vous pouvez choisir d’améliorer l’une des 5 phases disponibles : terre, feu, eau, bois et métal. Chacune des phases a une faiblesse et prend l’ascendant sur une autre. Monter le niveau d’une phase, permet également d’améliorer certaines caractéristiques de votre personnage (dégâts de l’arme principale ou secondaire, points de vie, poids supporté pour l’équipement etc.).

Votre niveau de personnage ne correspond ni plus ni moins qu’à la somme des niveaux de toutes les phases. Tous les 5 niveaux, vous gagnez en plus, un point de sortilège pour chaque phase.

Les sortilèges eux aussi sont regroupés par phase et vous ne pouvez les utiliser que si vous avez le niveau requis dans ladite phase. Le joueur peut ensuite paramétrer 4 sorts utilisables avec les touches + ///.

Pour les sorts les plus puissants, votre niveau de morale actuel pendant une bataille est également à prendre en compte. Si n’avez pas le niveau requis, vous ne pourrez pas lancer le sort.

Personnellement, il y a deux sorts que j’ai utilisé tout le long du jeu. Sinon j’ai trouvé les autres bien trop inutiles et finalement pas correctement intégrés dans le jeu. On aurait pu imaginer un boss qui ne subisse que des dégâts de feu et qui soit immunisé à l’eau par exemple. D’autant que les animaux totem (sorte d’invocation qui vous aide pendant les combats) peuvent imprégner votre arme d’un élément d’une des 5 phases.

J’ai également utilisé le sort Malveillance glacée (eau) pour réaliser le trophée Étoile montante dans le champ de bataille « des siècles de gloire Réduits en cendres » (Partie 4).

Wo Long : le meilleur de la Team Ninja ?

Wo Long Fallen Dynasty m’a terriblement plu. Les différentes mécaniques de gameplay, une fois maîtrisée, en font une expérience des plus grisantes. Le jeu n’est pas parfait et accuse certains défauts sur lesquels je ne suis pas entré dans le détail dans mon test : caméra capricieuse parfois lorsque l’on « lock » un ennemi, cinématiques parfois saccadées, et un endgame finalement assez décevant, etc.

Mais personnellement quand je suis face un gameplay comme celui-ci, je ne fais pas spécialement attention au reste tant pour moi c’est secondaire (d’ailleurs, je suis sur le jeu depuis début mars). Wo Long n’est pas parfait certes mais force est de constater qu’une fois le jeu terminé, je n’avais qu’une seule envie y retourner. Faute de endgame captivant, je me console en me disant que 3 extensions sont déjà prévues, et vous pouvez d’ores et déjà vous procurer le Season Pass.

Wo Long Fallen Dynasty

Points positifs :

  • Gameplay grisant et jouissif
  • L’histoire des Trois Royaumes à la sauce Team Ninja
  • Les combats contre les boss
  • La mécanique de barre d’esprit, parade, esquive
  • Des cinématiques assez bien fichues
  • Ambiance prenante
  • Le coté « ninja » (infiltration)
  • La progression dans le scénario (être dirigé c’est bien aussi)
  • Le recrutement d’alliés
  • Une bande son somptueuse
  • Grosse personnalisation (avatar, drapeau, armes et armures, etc.)

Points négatifs :

  • Les champs de bataille annexe, pâle copie des champs de bataille principaux
  • Bestiaire peu fourni
  • Endgame décevant
  • Pas de suivi des carapaces dorées, shitieshou et autres collectibles
  • Quelques saccades pendant les cinématiques
  • Les mécaniques bois/terre/eau/feu/métal franchement inutiles
  • Quelques problèmes de caméra surtout quand on cible l’ennemi
  • IA ennemie aux phrases (les alliés qui passent à côté, voir qui les touchent, ne sont pas détectés) et IA alliée également (parfois ils n’attaquent pas et vous regardent ou sont coincés)
18/20

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