Disponible depuis le 1er avril et développé par People Can Fly et édité par Square Enix, Outriders est-il le TPS à ne pas manquer en ce début de printemps ?

Test réalisé sur PS5, à partir d’une version digitale PS5, fournie par l’éditeur, après une cinquantaine d’heures de jeu.

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La rencontre

C’est la première fois que les studios People Can Fly et Square-Enix travaillent en collaboration pour produire un jeu vidéo. Le studio de développement polonais (People Can Fly) était pendant longtemps la propriété d’Epic Games (il s’appelait alors Epic Games Poland). En 2015 toutefois, le studio souhaite redevenir indépendant, acquérant au passage les droits de la franchise Bullestorm, pour redevenir People Can Fly.

Connu notamment pour la série Gears of Wars et Fortnite, ce n’est qu’en juillet 2020 que le studio annonce travailler sur un nouveau jeu AAA. Finalement, même pas un an plus tard, Outriders voit le jour, sur consoles anciennes générations (PS4, Xbox One) et nouvelles générations (PS5 et Xbox Series X). A noter que le jeu est aussi disponible sur PC et Google Stadia.

Vous êtes un Outrider

La terre est devenue inhospitalière, forçant par la même occasion à faire fuir leurs habitants à bord de deux gigantesques vaisseaux spatiaux. Afin de leur laisser le temps suffisant de trouver une planète habitable, la majorité des occupants de ces engins sont placés en cryostase pendant une trentaine d’année.

Malheureusement, pendant cette phase de sommeil forcée, l’un d’eux explosa et avec lui une grosse partie de la population terrestre. L’autre vaisseau, le Flores, fini par identifier une planète vivable, ressemblant à s’y méprendre à leur terre natale : la planète Enoch. Si les premiers instants de vie se déroulent plutôt bien, très vite une mystérieuse force, appelée l’anomalie, vient décimer une grosse partie des colonisateurs terrestres.

L’un des derniers agents de l’ECA, est dès lors forcé, malgré lui, de retourner en cryostase pour échapper à l’entité. Ce soldat, également appelé Outrider, se réveille 30 ans plus tard.

Vous êtes cet(te) Outrider.

Une planète diversifiée

Dès les premières heures du jeu, on est frappé par la beauté des environnements, que ce soit lors de cinématiques ou lors de l’exploration. La faune est constamment en mouvement avec le vent, la pluie, et on ne se lasse pas de contempler les décors. Dommage qu’aucun mode photo ne soit disponible, il y avait possibilité de faire plein de beaux clichés.

Globalement l’atmosphère ambiante lors de notre progression est assez prenante. Il y a toujours ce désir d’aller de l’avant. Les décors sont assez variés et nombreux. D’ailleurs, pour terminer l’aventure principale (comptez entre 15 et 20 heures), vous passerez par plusieurs types d’environnements : jungle luxuriante, désert aride, pleines enneigées.

Toutefois, il faut signaler qu’il y a quand même pas mal de clipping, même si au final, ils concernent les décors lointains.

Du coté du bestiaire, on notera une certaine redondance des formes, le jeu se contentant d’appliquer des textures différentes pour les mêmes ennemis tout en changeant leur nom. Les combats de boss, sont assez épiques et franchement bien amenés. On a vraiment envie d’en découdre. Perso j’en demandai un peu plus.

Enfin le système de progression se fait via votre véhicule. A chaque nouveau lieu parcouru, l’objectif sera le même : trouver un endroit sûr pour établir votre camp. Chaque lieu étant découpé en zone, vous êtes libre, une fois ces dernières découvertes, des les parcourir en vous téléportant à l’aide de votre bannière.

La montée en puissance

Ce qui m’a bien plu dans Outriders, c’est le sentiment de montée en puissance au fur et à mesure de notre avancée dans l’histoire principale. Et cette montée passe inévitablement par la notion de niveau du monde.

test outriders niveau de monde scaled

Le niveau de monde détermine plusieurs choses : la puissance des ennemis, le niveau et la puissance de l’équipement obtenu en tuant des ennemis, en réalisant des quêtes etc., mais aussi la difficulté du jeu. Ce niveau de monde (appelé souvent WT, World Trend, sur les réseaux) débute à 1 et augmentera au fur et à mesure de l’expérience gagnée dans le jeu. Cette expérience s’acquiert en tuant des ennemis et en réalisant des quêtes.

Je ne saurai trop vous conseiller de jouer systématiquement avec le niveau de monde le plus élevé. Même si parfois c’est difficile, le jeu en vaut la chandelle. Personnellement j’ai toujours fait ainsi jusqu’à un certain point du jeu. Car après, en solo, cela devient vite très difficile.

Je ne vais pas trop m’étaler sur le système de jeu en coopération puisque j’ai tout fait tout seul, mais sachez qu’il est possible de jouer à deux ou à trois et que le cross play est autorisé !

L’équipement qu’il est possible d’obtenir dans Outriders est assez varié, notamment au niveau des armes : fusil à pompe (standard ou automatique), fusil de chasse, fusil de sniper, mitrailleuse légère, fusil d’assaut, etc.

Il est possible de porter 2 armes (permutable avec TRIANGLE) à deux mains et une arme de poing (sélectionnable en laissant appuyer sur TRIANGLE) parmi le pistolet ou le revolver. Coté vêtements, 5 slots vous permettent de vous équiper de haut en bas : casque, armure (haut et bas), gants et bottes.

Lors des combats le système de couverture est primordial si vous voulez vous en sortir (sauf si vous jouez avec un niveau de monde bas). Même si certains ennemis viendront à la confrontation, ou vous lanceront des grenades, rester couvert vous permet de regagner un peu de santé… et de répit. D’ailleurs dans Outriders, le système de régénération est d’ailleurs est assez inédit. En effet vous regagnez un peu de santé à chaque coup porté et beaucoup lorsque vous tuez un ennemi.

Ceux qui ont joué à Destiny, The Division et autres ne seront pas dépaysés par le système de classification de l’équipement et de leurs codes couleurs : le jaune (ici appelé légendaire) est le mieux mais aussi le plus rare.

Lorsque vous jouez dans le niveau de monde le plus élevé, vous gagnez un meilleur équipement et la montée en puissance se fait immédiatement ressentir.

La classe !

Dans Outriders, après environ 1 heure de jeu, vous êtes libre de choisir votre classe parmi les quatre proposées : Technomage, Pyromage, Illusioniste et Telluriste.

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Chaque classe possède son lot de compétences variées, mais qu’il vous faudra débloquer en gagnant des niveaux (avec l’expérience). En plus de ces compétences, vous débloquerez parfois 1 ou 2 points de compétences qu’il faudra dépenser dans l’arbre de compétence. Pour chaque classe il y a trois voies disponibles qui vous mèneront vers des compétences uniques et un type de build différent. Débloquer certains des atouts de l’arbre, améliorera votre puissance, votre santé ou encore vos compétences. Dommage qu’il n’y ait pas assez de points pour tout remplir ! (le niveau max du personnage s’arrête à 30).

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Et le reste

Si l’histoire ne vous suffit pas, sachez qu’il y a environ une cinquantaine de quêtes annexes disponibles. Elles sont regroupées en 4 catégories : missions « histoire » où il faut retrouver un objet de l’époque terrestre. Les quêtes de type « chasse » vous emmèneront à la poursuite d’un animal dangereux tandis que celle de type « contrat » vous demanderont de terrasser un ennemi altéré. Enfin les quêtes restantes sont assez variées mais vite oubliables.

J’ai trouvé le système de suivi des quêtes assez brouillon en plus d’être bugué : parfois il fallait annuler la quête pour la recommencer, dans le cas où l’on mourrait par exemple car les ennemis n’apparaissaient plus. Parfois également, le « GPS » (qui indique par un tracé devant vous, la direction à suivre) prenait en compte l’ancienne quête alors que vous aviez bien sélectionné la bonne dans le menu.

Si comme moi, vous êtes un aficionado des jeux terminés à 100% (en plus des trophées), vous serez ravi d’apprendre qu’un système de distinctions et d’incursions vous tiendra en haleine au-delà de la cinquantaine d’heures de jeu requise pour le trophée platine.

Les distinctions sont des défis, réparties chacune en cinq paliers, vous demandant par exemple de réaliser un certain nombre d’éliminations avec telle ou telle arme ou tel compétence. Elles sont regroupées en plusieurs catégories : chasses, combat, objets, etc. Lorsque vous terminez un pallier de distinction, vous gagnez de l’expérience faisant accroitre votre niveau d’incursion. Certaines distinctions vous donnent des récompenses esthétiques (skins de bannière ou de véhicule, etc.) au même titre que lorsque vous gagnez un rang d’incursion.

Partez en expédition

Une fois l’histoire principale terminée, les expéditions seront débloquées. Sans vous dire le but de celles-ci, au risque de spoiler la fin de l’histoire, sachez qu’il s’agit ni plus ni moins qu’une mission où vous devez récupérer un objet à la fin. Elle est découpée en plusieurs zones, avec parfois beaucoup d’ennemis.

Le temps mis pour terminer une expédition détermine votre score : or, argent et bronze. Et tout comme le jeu principal vous pouvez définir un niveau de défi, correspondant au niveau de monde. Plus il est élevé, plus c’est difficile, mais plus la récompense obtenue sera grande vous l’aurez compris. Vous pouvez débloquer un ou plusieurs niveaux de défis (ou aucun ^^) selon le score obtenu à la fin.

Là encore comme pour le niveau de monde, le niveau de défi est plafonné à 15 et vous pouvez bien entendu y jouer seul, à deux ou à trois !

L’anomalie Outriders ?

J’avais essayé la démo d’Outriders car j’étais plutôt curieux et franchement elle ne m’a pas laissé un super souvenir. J’ai quand même décidé de laisser sa chance à la version finale du jeu et j’étais complétement emballé. De nombreux bugs subsistent notamment au niveau du système de quêtes, des serveurs (parfois c’est très long pour se connecter), et de l’inventaire qui disparaît (heureusement je n’ai pas été touché) mais je pense qu’ils seront vites réglés.

Outriders possède un coté très addictif et les combats assez nerveux font office de défouloir. L’univers est assez plaisant mais l’histoire finalement assez anecdotique avec en plus pas mal de scènes « m’as-tu vu ».

Bien que j’aie obtenu le trophée platine, le jeu est toujours installé sur ma console car je pense y revenir fréquemment, pour jouer avec mes potes ou encore finir quelques distinctions.
Outriders est un jeu inattendu et franchement je vous conseille fortement de vous laisser tenter.

test outriders conclusion scaled

Points positifs :

  • Un côté très addictif
  • Un univers plaisant
  • Des combats dynamiques
  • Les combats de boss prenant et finalement tactiques
  • Un choix varié d’armes et d’équipement
  • Une excellente durée de vie
  • Cross play multiplateformes et cross save

Points négatifs :

  • Des combats finalement très redondants
  • Bestiaire limité, se contentant de skins différents
  • Certains dialogues très « m’as-tu vu »
  • Un scénario anecdotique
14/20

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