Test réalisé sur PlayStation 5, après 7h de jeu, avec une version fournie par Plaion France.
Nobody Wants to Die est un jeu d’enquête créé par le studio Critical Hit Games (leur tout premier jeu) dans lequel vous incarnez James Karra, un enquêteur.
Le premier jeu de Critical Hit Games
Annoncé en mars 2024, il aura fallu attendre à peine 4 mois pour voir débarquer le premier jeu de Critical Hit Games, Nobody Wants to Die. C’est un thriller néo-noir avec des influences cyberpunk qui se déroule dans un univers dystopique.
L’histoire se passe en l’an 2329, dans la ville de New-York, et les personnes riches ont enfin accès à l’immortalité grâce à une technologie de transfert de conscience. Des « magasins » vendent des corps de tout type dans lesquels, les personnes en fin de vie peuvent transférer leur conscience. Plus le corps est en « forme et jeune » plus il coûte cher.
Le joueur incarne James Karra, un détective avec un sérieux penchant pour l’alcool, chargé d’enquêter sur le présumé suicide d’un milliardaire. Comme vous vous en doutez, cela ne va pas être aussi simple que ça. C’est sur fond d’escroquerie, de manipulation, que cette enquête se déroulera. En même temps, les fantômes de James ressurgissent du passé et viennent lui mettre des bâtons dans les roues.
Dans son univers, le jeu emprunte beaucoup à Blade Runner ou encore Altered Carbon sans que cela n’ait toutefois été confirmé par les développeurs.
Nobody Wants to Die … et surtout pas James
Nobody Wants to Die propose une trame assez linéaire même si les choix que vous ferez peuvent avoir une conséquence sur le reste du scénario. Vous suivez James à travers plusieurs enquêtes successives. Le jeu est un FPS et vous pourrez utiliser plusieurs gadgets via une roue « des gadgets » (oui ça fait très FPS).
L’un d’eux, le reconstructeur, sera celui qui vous sera présenté en premier. Il permet de reconstituer les scènes de crime comme si vous étiez présent. Une fois les scènes reconstruites, vous dénichez d’autres indices qui vous permettent d’avancer dans l’enquête. D’autres gadgets sont à sa disposition comme un appareil permettant de dénicher les cables sous terre ou encore une lampe à UV permettant de suivre les traces de sang.
Le jeu vous guide assez facilement durant les enquêtes, notamment par la voix de votre partenaire (forcé), Sara. Nobody Wants to Die intègre également des dialogues assez étoffés avec plusieurs choix qui ont des conséquences sur le reste de l’aventure. Souvent même, certains choix peuvent débloquer d’autres options dans les dialogues et ainsi de suite.
Une direction artistique sans accrocs ?
Pour leur premier jeu, les développeurs de Critical Hit Games ont utilisé l’Unreal Engine 5. Le résultat est saisissant. Les effets de lumière et de particule sont du plus bel effet. Lors de l’utilisation du reconstructeur, les morceaux de décors éparpillés au début, reviennent à leur place, ça s’enchaine bien et c’est très joli. Le jeu est beau, les visages convaincants et durant les différentes enquêtes, on sent l’atmosphère pesant.
Du côté des doublages, cela reste très correct également. Les dialogues sont correctement joués, et on notera la présence de références cinématographiques multiples dans les répliques de James (doublé par Philip Sacramento). Toutefois certains dialogues comportent quelques erreurs voire parfois ont oublié d’être traduits.
La bande son est quant à elle composée par l’auteur multi récompensé Mikolai Stroinski (The Witcher 3, The Vanishing of Ethan Carter, Chernobylite, Age of Empires 4, trailer de Dark Souls II, etc.) et sied bien à Nobody Wants to Die.
Nobody Wants to Die : un thriller convaincant ?
Pour leur premier jeu, on peut dire que le studio Critical Hit Games propose un jeu convaincant. Même si ce thriller pioche ses inspirations ici et là, il arrive à se détacher de l’aura de ses aînés, pour proposer une histoire prenante et pas du tout convenue.
Développé sous Unreal Engine 5, le jeu est graphiquement assez réussi. La direction artistique globale montre une ville de New York angoissante et pesante.
Le gameplay manque parfois un peu de précisions et le joueur est finalement assez dirigé durant toute l’histoire. J’aurai préféré un peu plus de liberté. Mais j’aime bien ce genre de jeu et quelque part, Nobody Wants to Die me rappelle fortement la série des Sherlock Holmes.
Points positifs :
- Un thriller convaincant
- Ambiance pesante à souhait
- Direction artistique superbe
- Un très bon premier jeu de Critical Hit Games
- Une bonne durée de vie
Points négatifs :
- Manque de précisions dans le gameplay
- Assez dirigiste
- Erreurs dans la traduction
- La Dual Sense mise à l’écart