Test réalisé sur PS5, après 35h de jeu, avec une version fournie par Plaion France.

Deux ans après son dernier titre GrimGrimoire OnceMore, voici de nouveau Vanillaware sur le devant de la scène avec Unicorn Overlord.

Unicorn Overlord c’est avant tout du Vanillaware

Jouer à un tout nouveau Vanillaware est toujours un grand moment du jeu vidéo. On pourrait croire que le studio se repose sur ses lauriers tellement leurs précédentes productions (Odin Sphere, Dragon’s Crown ou plus récemment 13 Sentinels Aegis Rim) sont géniales, mais ce n’est pas le cas.

Unicorn Overlord

Avec Unicorn Overlord, le studio s’essaie à un tout nouveau genre : le RPG-Tactique, tout en y apportant sa touche bien à lui.

Et quand on connait le savoir-faire du studio en termes de finition, de qualités graphiques, de gameplay et de scénario, on n’hésite pas bien longtemps à se jeter sur leur nouvelle production, pour un peu qu’on soit fan du genre.

Que se passe-t-il dans Unicorn Overlord ?

L’histoire se déroule sur le continent de Fevrith, plus précisément dans le Royaume de Cornia. Un envahisseur nommé Valmore, renverse le pouvoir en place de Grand Corrinne, la capitale de Cornia. La reine Ilénia, anticipe les actions de l’ennemi et demande à Joseph, son plus fidèle bras droit de mettre à l’abri son unique fils, Alain.

Les plans de Valmore sont on ne peut plus simples : faire retrouver sa gloire d’antan à l’empire de Zenoira. 10 ans plus tard, vous incarnez Alain. Il souhaite non seulement se venger de Valmore qui a causé la mort de sa mère mais aussi, reconquérir le royaume de Cornia dont il est l’héritier légitime.

Toujours accompagné de Joseph, qui lui remet par la même occasion le mystérieux anneau de la licorne (d’où le nom du jeu), Alain va fonder l’Armée Libératrice, chargée de reconquérir les territoires soudoyés et assouvis par l’empire Zenoirien.

Durant votre épopée, vous vous rendrez compte que l’histoire cache des desseins bien plus noirs que ceux exposés dans cette introduction. Même si Unicorn Overlord est avare en rebondissements, je me suis laissé porter par l’histoire.

A noter qu’Unicorn Overlord est entièrement traduit en français (et parfaitement traduit qui plus est) et propose les voix Anglaises et Japonaises.

Je dois dire que j’étais happé par la trame principale. En revanche, le nombre impressionnant de personnages que vous rencontrerez, (dont certains qui resteront une bonne partie au second plan), peut être très déroutant. Je ne suis pas capable de me rappeler de qui joue quel rôle dans l’histoire hormis peut être les 4/5 protagonistes principaux.

Qu’importe, le scénario à lui tout seul, m’a énormément emballé. Certains le jugeront peut-être trop prédictif, et classique.

Le genre « Tactics » dans toute sa splendeur

Cela fait un bon nombre d’années que je n’ai pas joué à un T-RPG. D’autant que je m’en souvienne, le dernier ne date n’était autre que Final Fantasy XII Revenant Wings (oui ça date !).

Vanillaware nous propose dans Unicorn Overlord, un Tactical RPG complétement revisité. Si d’habitude dans ce genre de jeu, vous vous déplacez sur des cases pour être dans le rayon d’action de votre attaque ou sort, ce n’est pas le cas d’Unicorn Overlord. Plusieurs principes, qu’il vous faudra comprendre et maitriser, sont à l’honneur.

On commence avec le principe de classes et de lignes de combat. Dans Unicorn Overlord vous pouvez construire des unités de 6 personnages.

Au début vous n’avez accès qu’à 3 unités et 2 personnages maximum par unité. Plus tard, selon la réputation et en dépensant des médailles, vous pourrez débloquer d’autres unités (8 au maximum) et le nombre de personnages par unité (6 au maximum).

Vous devez positionner chaque combattant dans l’une des cases d’un rectangle de 2 lignes et 3 colonnes (6 cases donc). A noter qu’au fur et à mesure, d’autres alliés rejoindront les rangs de l’armée Libératrice et vous pourrez remplir toutes vos unités.

test unicorn overlord unite scaled

Chaque combattant est associé à une classe de combat : mercenaire, soldat, mage, chevalier, archer, etc. Il y a une pléthore de classes. Mais le problème n’est pas le nombre de classes mais plutôt le système qui en découle. En effet certaines classes de combattants (et d’ennemis) sont plus efficaces contre d’autres. Si vous ne choisissez pas la bonne durant les combats, vous ferez purement et simplement 0 points de dégâts. De plus certains combattants sont plus à même de combattre sur la seconde ligne (en retrait donc) que sur la première.

Vous l’aurez compris, avec ce système, il va falloir former les bonnes unités avant d’engager le combat.

Deuxième aspect à prendre en compte dans les combats : le système de priorités et de conditions. Pour chaque personnage, vous pouvez choisir une liste d’actions actives ou passives à réaliser dans tel ordre (=priorité) et selon telle condition.

Par exemple vous pouvez dire de lancer telle compétence active en premier (priorité 1), en priorisant les ennemis volants (condition 1) et s’il y a 3 lignes d’ennemis (condition 2).

A cela s’ajoute des notions de PP et PA qui sont ni plus ni moins que des points de ressources pour activer les compétences actives et passives.

Et ici, on ne parle que de préparatifs aux combats. Vous l’aurez compris, le système est complexe mais une fois maitrisé, on fait des ravages dans les rangs ennemis. A noter également que vous pouvez choisir « d’optimiser » votre personnage avec la touche Options. C’est une excellente alternative si vous ne souhaitez pas y passer trop de temps ni avoir du mal dans les combats. Pour vous faciliter la tâche également, plusieurs modes de difficulté sont proposés.

Une exploration directement sur la carte

L’autre aspect singulier d’Unicorn Overlord concerne l’exploration. En effet, vous déplacez votre personnage sur la carte du monde, vous discutez avec les personnages, déverrouiller des quêtes annexes et des étendards pour lancer les combats, ramasser quelques ressources, etc. Les villages sont d’ailleurs visibles et vous pouvez accéder directement à l’armurerie ou au magasin.

Si le cœur vous en dit, vous pourrez même faire quelques livraisons (de ressources) pour ces villages afin de les restaurer. Une fois complétement restaurer, vous pourrez effectuer un voyage rapide vers celui-ci.

Vous pouvez d’ailleurs activer dans les options, par défaut, le sprint automatique. Cela vous évitera de devoir appuyer sur une touche pour aller plus vite.

Lorsque vous sélectionnez un étendard de combat, la carte est réduite et l’objectif premier sera de prendre possession du poste de commandement ennemi. Depuis le vôtre, vous pourrez invoquer des unités en échange d’un point de bravoure. Vous pouvez en acquérir en éliminant des unités ennemies ou en utilisant des objets. Chaque unité dispose également de points d’endurance. Chaque combat utilise un point d’endurance mais se reposer, profiter d’un poste ennemi fraichement conquis, ou utiliser des objets, peut vous en faire récupérer.

Les points de bravoure servent également à activer les compétences secrètes de vos combattants.

D’ailleurs une fois en combat, vous devez sélectionner votre unité puis l’unité ennemie en question pour la déplacer et engager le combat. Les déplacements se font de manière automatique une fois le lieu où vous souhaitez vous déplacer défini. D’ailleurs le pathfinding fonctionne parfois mal, soit en prenant un chemin plus long, soit en restant bloqué (ce dernier cas est très rare ceci dit). Une fois confronté à l’ennemi, vous avez alors le choix de livrer bataille, de changer votre formation, ou d’utiliser un objet. Par ailleurs concernant le combat vous pouvez l’écourter en appuyant directement sur options depuis ce menu (ou durant le combat lui-même). Un affichage astucieux vous permet de savoir même si vous serez victorieux ou non.

J’ai trouvé ça très malin. Cela permet d’une part d’écourter rapidement certains combats, d’autres part de voir au premier coup d’œil si l’on doit changer la formation ou non.

Je vous conseille néanmoins de ne pas tous les écourter sous peine de ne pas profiter des superbes animations de vos personnages ou des décors de fond.

La direction artistique et sonore maitrisées de A à Z

C’est désormais une habitude avec Vanillaware : la direction artistique est complétement maitrisée. On aime ou on n’aime pas mais il faut reconnaître le style graphique du studio. Les décors de fond sont sublimes. L’exploration à travers une carte superbe. Signalons également les animations des personnages notamment les actions pendant les combats.

A noter que dans le registre des classes, vous pouvez voir l’intégralité des décors visités. Vous pouvez également choisir un personnage de l’armée libératrice (que vous avez donc recruté) et lancer des actions comme si vous étiez en combat juste pour le plaisir de voir une belle animation.

La bande sonore n’est pas en reste. Et l’on retrouve une nouvelle fois les génies de Basiscape aux commandes (Odin Sphere, Dragon’s Crown et plus récemment 13 Sentinels Aegis Rim notamment). C’est une nouvelle fois, un plaisir pour nos oreilles. Cette bande-son est toujours en accord avec le scénario et les moments clés. La musique des combats est également très entrainante.

Unicorn Overlord ou l’énième chef d’œuvre de Vanillaware

J’aime beaucoup ce studio (13 Sentinels Aegis Rim est sur dans ma backlog) et je dois dire qu’avec Unicorn Overlord, ils ont poussé le genre « Tactics » dans une nouvelle dimension. Le système de combats est très complexe mais possède une multitude de possibilités. Une fois maitrisé, même un tant soit peu, les combats en deviennent jouissifs. Se dire que l’on va réduire au néant l’ennemi avec 4 ou 5 niveaux de plus que nous, juste parce qu’on a choisi la bonne formation, les bons combattants et compétences, est très gratifiant.

Les graphismes ne sont pas non plus à mettre de côté tant le studio possède sa propre patte graphique. Personnellement je suis un fan inconditionnel de leur direction artistique et ça depuis leurs premiers titres.

Unicorn Overlord a fait beaucoup de bruit, si bien que les fans demandent désormais une suite. Et de mon côté je me plongerai dedans, sans aucun problème.

test unicorn overlord conclusion

Points positifs :

  • Des combats stratégiques aux multitudes possibilités
  • La direction artistique, toujours une valeur sûre avec Vanillaware
  • Une exploration à même la carte très sympa
  • Une localisation française à souligner
  • Pouvoir accélérer les combats ou tout simplement les écourter
  • Un grand vaste de choix de classes
  • Des animations superbes

Points négatifs :

  • Récolter des matériaux sur la carte pour restaurer les villages assez longs et peu intéressant
  • Le système d’affinités anecdotique
  • Un scénario trop convenu qui pourrait déplaire
  • Le pathfinding qui fonctionne parfois mal
17/20

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