We Were Here Forever est le 4ème et dernier opus en date de la célèbre série We Were Here qui propose une aventure en coopération asymétrique.

Ce test a été réalisé à partir d’une clé fournie par le développeur Total Mayhem Games, sur PlayStation 5, au bout d’une quinzaine d’heures de jeu (trophée platine en poche).

We Were Here Forever : encore et toujours

La série We Were Here a fait ses débuts en 2017, d’abord sur PC. Fort de son succès, un second et un troisième opus (We Were Here Too et We Were Here Together) sont sortis chaque année (respectivement en 2018 et 2019). Total Mayhem Games aura donc attendu 4 ans (3 ans sur Steam) pour proposer un quatrième opus. We Were Here Forever est un puzzle-game en vue à la première personne, se jouant obligatoirement en coopération asymétrique. Comprenez par là que vous et votre coéquipier ne voyait pas la même chose à l’écran. Par exemple, il arrive souvent que vous soyez dans deux endroits différents, l’un ayant des éléments pouvant aider pour la résolution d’une énigme se trouvant du côté de votre partenaire.

We Were Here Forever

Ce genre de jeux n’est que très peu présent sur consoles de salon, c’est fort dommage. Le dernier en date auquel j’ai joué fut Opération Tango et il m’avait beaucoup plu. J’ai pour habitude de jouer à ce type de jeu avec mon pote Vavache. Au fil des années, on est arrivé je pense à implicitement se comprendre dans la résolution d’énigmes et je trouve que l’on est très complémentaire.

Si les 3 premiers épisodes ne pouvaient être joués qu’avec des joueurs de la même plateforme, ce n’est pas le cas pour We Were Here Forever. En effet, Total Mayhem Games a eu l’excellente idée d’introduire du cross-play. Personnellement je n’ai pas essayé (Vavache et moi avons joué sur PS5) mais c’est une fonctionnalité à saluer. Vous pouvez même jouer avec des joueurs ayant la version Steam (le jeu est sorti l’année dernière sur cette plateforme).

Castle Rock, l’éternel

Comme les précédents épisodes, vous débutez votre aventure à Castle Rock, en Antarctique. Votre but, encore une fois, sera de vous échapper, tout en déjouant les pièges et énigmes du bouffon. Votre périple vous emmènera dans divers lieux, tous plus variés que les autres. De plus, ils sont totalement nouveaux et le studio de développement n’a pas réutilisé quoique ce soit des précédents opus (en apparence en tout cas).

A noter que vous n’êtes pas obligés d’avoir jouer aux précédents épisodes pour commencer We Were Here Forever. Même si la thématique est la même, les histoires sont bien indépendantes à chaque fois.

J’ai trouvé d’ailleurs que We Were Here Forever, en terme de scénario, d’histoire, était un cran au-dessus des autres. On y apprend plus de choses sur le lore des lieux et notamment des personnages secondaires que l’on a pas beaucoup vu dans les précédents (je pense au Roi et à sa descendance).

Des énigmes asymétriques

We Were Here Forever propose, à travers 6 chapitres, plus de 20 énigmes. Si pour la plupart, la solution est évidente, il faudra pour d’autres vous creuser les méninges. Sans tomber dans la facilité, Total Mayhem Games nous livre ici des puzzles créatifs, dont la clé est comme bien souvent dans ce genre de jeu, la communication.

En effet comme dit en introduction, cette saga propose des énigmes asymétriques. Vous et votre partenaire ne voyez pas la même chose à l’écran, si bien que la communication est primordiale : décrire, expliquer, se synchroniser, faire confiance à son partenaire, sont autant de variables que l’on ne trouve pas dans les autres genres de jeux.

Vavache et moi avons eu l’occasion d’y jouer 2 semaines avant la sortie officielle, sur PlayStation 5, et nous n’avons eu aucun problème de connexion pour jouer ensemble. Le jeu était stable. C’est toutefois une information à prendre avec des pincettes.

La plupart des énigmes vous demanderont une bonne part de réflexion, parfois même prendre des notes vous permettra d’y voir plus clair. Et cela vous aidera également si vous souhaitez refaire une partie en inversant les rôles. Mais la rejouabilité est aussi, selon moi, l’un des défauts du jeu. Si vous pouvez refaire l’aventure en inversant les rôles et ainsi obtenir par exemple le trophée platine (vous pouvez sélectionner les chapitres une fois le jeu terminé pour aller plus vite aussi), les énigmes ne disposent d’aucun caractère aléatoire, mis à part une ou deux.

D’un autre côté, je me dis que dans certains cas, cela doit être difficilement programmable. Mais par exemple, dans l’énigme où vous devez fabriquer l’une des pièces de l’astrolabe, inverser ou remplacer les symboles/machines, aurait embrouillé l’esprit des joueurs sans pour autant changer la manière de résoudre l’énigme.

Il existe très peu de cas également où vous devrez interagir en même temps pour résoudre une énigme. Enfin, très peu de puzzles vous demanderont de vous dépêcher… Et c’est tant mieux. J’aime personnellement prendre mon temps dans ce genre de jeux.

Une fois le trophée platine en poche, on s’est rendu compte que le jeu proposait des indices, accessibles depuis le menu pause. On n’a jamais été utilisé et selon moi, cela ne sert pas à grand chose, à part se gâcher la surprise.

Une ambiance lugubre

We Were Forever propose des décors variés mais très souvent lugubres, à l’instar des catacombes ou encore du cimetière. Je sais que l’aventure se déroule dans un château mais il aurait été agréable de voir quelques décors plus colorés. Les couleurs sont finalement assez ternes et grisâtres. Toutefois, en terme d’ambiance et de direction artistique, We Were Here Forever est meilleur que ses aînés. Les textures sont plus fines, les effets de lumière plus travaillés, les ombres correctement gérés quand on allume la torche.

La bande-son mais surtout les effets sonores ont été repris des précédents opus. On reconnaît immédiatement les quelques notes de musiques lorsque l’on résout une énigme ou en cas d’erreur ainsi que les bruitages lorsque vous marchez sur la neige, lorsque vous ouvrez une porte, etc.

We Were Here Forever : le meilleur de la série ?

J’ai adoré cette quatrième aventure, bien plus que les autres. On voit franchement que Total Mayhem Games a utilisé ces quatre années pour nous proposer un titre plus beau, et avec des énigmes totalement nouvelles. Sans être extrêmement difficiles, j’ai particulièrement apprécié le fait que très peu d’entre elles sont chronométrés, nous laissant le loisir de réfléchir sans se presser.

Les 6 chapitres sont certes inégaux en terme de durée de vie, mais la durée de vie globale est excellente. Comptez environ une douzaine d’heures pour obtenir le platine, voire plus si vous n’avez rien noté ou que vous avez la mémoire courte :).

We Were Here Foverer est l’aboutissement d’une franchise née il y a plus de 5 ans. Le jeu propose une aventure dense, variée sans rebuter le joueur par sa difficulté. Avec un opus aussi génial, on ne peut s’empêcher de vouloir un 5ème épisode.

test were here forever conclusion scaled

Points positifs :

  • De nouvelles énigmes variées
  • Le plaisir de jouer avec quelqu’un
  • Cross-play (c’est encore trop rare pour le souligner)
  • Sélection de chapitres une fois le jeu fini
  • Un scénario un cran au-dessus
  • Aucun bug majeur à signaler
  • Une ambiance prenante
  • Plus de 20 puzzles à résoudre
  • Aventure bien plus généreuse que ses aînés
  • On peut jouer à Pierre/Feuille/Ciseaux avec son partenaire, inutile donc indispensable

Points négatifs :

  • Très peu de rejouabilité, la plupart des énigmes ne sont pas aléatoires
  • Quelques symboles difficiles à décrire à son partenaire
  • Effets sonores recyclés
  • La torche rarement utile

Ce nouveau volet de la licence We Were Here dépasse les précédents sur la plupart des points : généreux, il vous offrira plusieurs heures d’énigmes, variées, agréables, ingénieuses, originales. Il alterne les phases asynchrones, obligeant à communiquer au maximum avec son partenaire et à trouver un vocabulaire pour déchiffrer les différents codes, et tantôt des phases dans des zones communes.

Cerise sur le gâteau, le jeu est cross plateforme avec Xbox, Steam et autre. Si avec ça vous ne trouvez pas un compagnon ! Graphiquement, on reste dans la veine des précédents, même si on sent une amélioration. Les développeurs ont vraiment soigné leur bébé, et la sélection de chapitres une fois le jeu terminé est une bénédiction.

Vivement le prochain ?!L’avis de Vavache

17/20

Laisser un commentaire sur cet article

Vous voyez ce message parce que vous n'êtes pas connecté(e). Si vous postez un commentaire, celui-ci sera en attente de modération et ne sera pas visible immédiatement.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.