Test réalisé sur PS5, après 30h de jeu, avec une version fournie par PlayStation France.
Avec l’arrivée du mode New Game +, le mois prochain, j’avais envie de vous faire part de mes impressions sur Spider-Man 2.
Spider-man 2 ou l’histoire d’une saga
C’est en 2018 que le studio Insomniac Games, connu par ses licences comme Spyro the Dragon ou encore Ratchet & Clank, a su proposer un jeu de super héros digne des plus grandes superproductions. C’est un fait, Spider-Man a marqué l’industrie vidéoludique par sa qualité technique, sa qualité graphique et par l’incroyable liberté offerte dans son gameplay. Je trouve personnellement qu’en jeu de super héros, on n’avait pas fait mieux depuis Batman Arkham Asylum et Batman Arkham City du studio Rocksteady.
Deux ans plus tard, le studio nous propose à la fois un remastered sur PS5 de ce titre légendaire, mais aussi un spin-off centré sur Miles Morales.
Il aura fallu s’armer de patience, 3 ans après, Spider-Man 2 était enfin disponible en exclusivité sur PS5. Insomniac a combiné le meilleur des opus précédents pour proposer au joueur d’incarner tantôt Peter Parker, tantôt Miles Morales.
Le pari est-il réussi ?
Une formule qui s’amenuise ?
Qu’on se le dise, Spider-Man 2 reprend la même formule que ses aînés. Le gameplay, hormis quelques nouveautés, est très similaire aux premières aventures de Peter Parker et Miles Morales. Bien entendu, Insomniac Games a ajouté des éléments différenciants à commencer par le fait de pouvoir incarner Peter Parker ou Miles Morales. C’est l’une des nouveautés qui a été largement montré dans les différents trailers en amont de la sortie du jeu. Et pas de jaloux ! Aucun Spider-Man n’est mis plus en avant que l’autre, et c’est tant mieux.
Ce que j’aime particulièrement dans ce genre de production, c’est que dès l’introduction, on rentre tout de suite dans le vif du sujet. Ainsi on apprend directement que le symbiote et Venom mais aussi Kraven auront une place prépondérante dans Spider-Man 2.
D’ailleurs Insomniac Games ne s’en cache pas, Venom tiendra une place importante dans le futur de la franchise Spider-Man (un DLC ?, un spin-off ?).
Une fois la manette en main, on retrouve immédiatement et facilement nos réflexes d’antan. On s’amuse à parcourir la ville de New-York, en tissant notre toile. On se laisse distraire par les décors, les environnements … et par le mode photo !
Pour le coup la ville qui ne dort jamais, a été enrichi de nouveaux quartiers, le Queens et Brooklyn. La ville est superbe et on se rend compte, perché au sommet de l’Empire State Building, de sa grandeur.
Pour la petite histoire, j’ai essayé de retrouver la rue de l’hôtel dans lequel je vais séjourner en avril prochain, mais elle n’y était pas. Et c’est bien normal, toutes les rues ne sont pas modélisées dans le jeu, des « coupures » ont été faites mais ça reste un travail dantesque de modélisation.
Passé ces petites escapades dans la ville, on reprend le fil de l’histoire, intéressante et riche en rebondissements mais qui ne possèdent pas le même effet « Wahou !» que le premier Spider-Man. Le gameplay est toujours là, bien ficelé, avec une technique non sans défauts, mais qui fonctionne.
Hélas hormis quelques nouveautés (j’y reviendrai) comme les Delta-toiles, qui nous permet de parcourir de longues distances en volant (avec des couloirs de vent pour reprendre de la vitesse), il n’y a pas de grosses nouveautés de gameplay.
Certes, par rapport à son aîné, le jeu est sublimé par tout un tas de variables (les possibilités de la PS5 notamment) mais cela reste la même base, le même template, la même formule.
Mais est-ce que cela en fait un mauvais jeu ? pas du tout, loin de là. Spider-Man 2 est un excellent jeu à n’en pas douter. De toute manière, ces dix dernières années (en 2011, sortait Batman Arkham City), on n’a pas fait mieux (selon moi) en jeu de super héros.
Les nouveautés de Spider-Man 2
L’une des nouveautés majeures de ce Spider-Man 2 est la capacité de pouvoir alterner entre le Spider-Man de Peter Parker et celui de Miles Morales. La transition est hyper fluide. En revanche, et c’est normal, pour les besoins du scénario, ce switch ne sera pas toujours possible.
Le gameplay des deux Spider-Man se ressemble beaucoup avec quand même quelques différences au niveau des compétences qu’ils peuvent utiliser. On retrouve la capacité électrique de Miles Morales, tandis que Peter Parker utilisera ses bonnes vieilles toiles d’araignée au début et quelques compétences du symbiote par la suite.
La progression se fait de la même manière à base de points d’expériences qui permettent de débloquer de nouvelles compétences (Miles et Peter ont un arbre commun de compétences et un arbre dédié) et à base de jetons qui permet d’améliorer certaines capacités propres à chaque Spider-Man. Ces jetons (de différents types) servent à débloquer également de nouvelles tenues et variantes de tenues (couleurs et design différents d’une même tenue).
Coté exploration, le delta-toiles est une nouvelle capacité qui permet de parcourir rapidement toute la ville de New-York. Les couloirs de vent vous aideront également à reprendre de la vitesse.
Il y a également quelques nouveautés dans les quêtes annexes, beaucoup trop nombreuses à mon goût. Certaines sont parfois dénuées d’intérêt alors que d’autres apportent une véritable plus-value au lore du jeu (comme l’histoire autour de Mysterio pour ne citer que lui).
Spider-Man 2 : une suite en demi-teinte ?
Je ne vais pas vous mentir, j’ai beaucoup aimé Spider-Man 2, son gameplay enrichi, l’histoire du symbiote, de Venom et des tous nouveaux personnages, m’ont beaucoup plu. J’adore cet univers, j’adore son lore, l’humour omniprésent et les vilains de cette saga.
Mais…
En prenant du recul, je suis partagé. Spider-Man 2 est selon moi un Spider-Man 1.5 avec certes des nouveautés, une ville agrandie et un plaisir certain à la parcourir mais ça reste la même base. On ne peut en aucun cas affirmer le contraire. Ce n’est pas un nouveau jeu à proprement parler, mais un jeu qui est parti d’une formule efficace, redoutable et gagnante et qui tente de pérenniser l’héritage du premier.
D’un autre côté, quel autre jeu de super héros arrive au même degré de finition, de plaisir de gameplay, de qualité de doublage et d’histoire ? Le débat reste ouvert.
Spider-Man 2 souffre également d’un manque de endgame. Il n’y avait pas non plus de New Game+, pas la possibilité de rejouer les missions etc. La mise à jour du 7 mars devrait corriger ce « problème » avec l’ajout de ce mode (attendu par certains, pas par moi) et quelques autres nouveautés non dévoilées encore (j’espère une petite histoire annexe).
Points positifs :
- Une excellente mise en scène
- Quelques plot twists
- Venom qui apporte un vrai plus dans le scénario, et le gameplay
- Une ville plus grande, sublimée
- Le mode photo très complet, sur lequel on peut facilement s’attarder
- Plus de missions liées au lore de la saga Spider-Man
Points négatifs :
- Trop de missions annexes
- Pas de rejouabilité
- Peu d’évolutions de gameplay