Ship of Fools est un roguelite coopératif où vous incarnez les Fools, des créatures assez courageuses pour défier les tempêtes maritimes.

A l’origine de Ship of Fools

Décidément le genre roguelite a le vent en poupe. Ces dernières années, beaucoup de jeux de ce genre sont sortis sur les consoles de salon. Il faut bien avouer que tous ne valent pas le détour mais certains ont réussi à sortir leur épingle du jeu. Je pense notamment à Returnal ou encore Hadès.

Quand on m’a proposé de tester Ship of Fools, je n’ai pas hésiter une seconde. C’est un genre de jeu que j’aime bien et Ship of Fools me semblait original (j’avais regardé un let’s play d’une démo du 1er niveau, disponible il y a quelques mois).

Ship of Fools

Créé par le studio Québécois Fika Productions et édité par Team 17, Ship of Fools se déroule dans un univers marin. Les Fools, seules créatures capables de braver les tempêtes, vont embarquer à bord d’un bateau armé de canons et tenter de résoudre le mystère qui entoure les hautes mers.

Anecdote : si vous ne le saviez pas, Ship of Fools a été pour la première fois mentionnée par Platon (au 15ème siècle) dans l’un de ses livres. C’est une allégorie à propos d’un bateau avec un équipage défaillant.

Ship of Fools propose à la fois un jeu solo et coopératif à deux joueurs, en local ou en ligne. Ce premier jeu de Fika Productions est-il un bon roguelite ?

Des créatures pas si bêtes que ça

Le jeu commence par un bref tuto qui vous explique les commandes de base et pourquoi vous êtes ici. Vous naviguez sur votre bateau et devez utiliser votre canon pour tuer tous les ennemis de la zone avant de pouvoir passer à la suivante. Ce canon peut être placé sur 4 slots (2 en haut et 2 en bas). Une fois familiarisé avec les commandes du jeu, on vous explique que l’aquapocalypse approche en grands pas. Vous seuls, les fools, êtes capables d’empêcher cela.

Avant de partir à l’aventure, vous devez choisir un personnage, parmi deux disponibles. Rassurez-vous, d’autres personnages seront disponibles mais il faudra avant tout les débloquer. Leurs conditions de déblocage sont toutes différentes (casser des blocs de bois, finir un monde sans subir de dégâts, etc.). Chacun d’entre eux possèdent une compétence propre ainsi qu’une babiole, un objet qui lui aussi octroie des capacités supplémentaires.

Tout début de partie débute au hub du « Grand Phare ». Désespéramment vide, ce sera également à vous de sauver les différents PNJ qui viendront vous proposer main forte en amélioration vos canons, en vous proposant des compétences supplémentaires pour votre bateau et en vous vendant des babioles, artefacts et autres munitions avant de prendre la mer.

C’est aussi au « Grand Phare » que tous les Fools jouables (et ayant été débloqués) trouveront refuge.

Ohé ! Ohé ! Matelot, Matelot navigue sur les flots

Une fois en mer, la progression se fait via une carte aux cases hexagonales (générées aléatoirement), de gauche à droite. C’est à vous de choisir votre progression comme bon vous semble. Certaines cases ont des symboles, d’autres non. Les cases rouges représentent des babioles, artefacts ou munitions, tandis que les cases grises ne contiennent aucun combat. Il s’agit en réalité de zones safes où vous trouverez des marchands, des personnes prêtes à vous aider, ou dès lieux magiques qui vous donneront un objet.

A chaque fois que vous progressez sur une case (hormis les cases du vent), le compteur de tempête diminue de 1. Une fois qu’il arrive à 0, la tempête progresse (de droite à gauche) et recouvre les cases. Inexorablement donc, vous n’aurez plus le choix passé un certain cap, que de vous plonger dans la tempête pour combattre le boss du monde.

Il y a aussi des cases où vous pouvez ramasser des harpons, des boucliers, des pièces de monnaie, des planches de bois (pour réparer votre bateau) et surtout des « vrilles », la monnaie du jeu. C’est grâce à elle que vous pouvez améliorer vos canons, votre bateau et acheter des babioles et autres artefacts, au « Grand Phare ».

Ship of Fools propose 3 mondes différents. Une fois les 3 biomes traversés, vous arriverez au 4ème, mais celui-ci ne peut pas être traversé comme les autres. En effet, en ouvrant la carte de progression, vous constaterez que la tempête la recouvre totalement. Vous n’aurez pas d’autres choix que d’affronter le boss ultime du jeu.

Mes canons, ma pagaie !

Dans Ship of Fools, vous devrez combattre les ennemis et les boss avec votre pagaie et vos canons. A chaque fois que vous tuez un boss, vous débloquez un nouveau type de canon. Tous les canons peuvent être améliorés au hub. Pendant les combats vous avez le choix de placer vos canons sur 4 slots différents, selon l’endroit où apparaisse les ennemis. Si ce sera l’arme privilégiée pour vous défaire des créatures marines, il ne faut surtout pas négliger votre pagaie.

En effet, chaque Fool possède une pagaie, et certains personnages comme Krillstoff ont même une capacité favorisant son utilisation. Si des ennemis s’approchent trop près de votre bateau, vous devrez les repousser en faisant un combo avec votre morceau de bois. Il faut ni plus ni moins que marteler la touche . La babiole de Krillstoff permet de réduire le nombre de coups nécessaire pour repousser l’ennemi.

test ship of fools pagaie scaled

Si vous maintenez la touche , vous serez également capable de repousser les projectiles ennemis. Cette compétence sera primordiale également, car chaque projectile qui arrive sur votre bateau, est un élément qui peut le détruire. Vous pouvez bien entendu le réparer avec des morceaux de bois mais parfois il y en a tellement, que les détruire une fois sur le bateau, prendrait trop de temps.

Enfin sur le bateau vous trouverez des stèles où placer vos artefacts et munitions. Car oui, vous devrez recharger les munitions de votre canon pour espérer tirer. Ils ne sont pas infinis ! Heureusement que certaines babioles et artefacts augmentent la capacité des chargeurs.

test ship of fools steles scaled

Finalement Ship of Fools, a des mécaniques de Tower Defense. Vous n’êtes jamais tranquille et ne pouvaient jamais vous déplacer en zone sure pendant les combats. Vous êtes forcément obligé de combattre.

Ship of Fools, un roguelite qui prend l’eau ?

Ship of Fools est un titre original, avec un concept amusant et un univers qui m’a beaucoup plu. Le gameplay est atypique et possède de vrais atouts.

Malheureusement j’ai trouvé que la progression trouvait rapidement ses limites. Je peux comprendre que lors des premières parties, on se fait battre à plat de couture par les vagues successives d’ennemis ou les boss. J’ai un peu plus de mal lorsque l’on a presque tout amélioré à fond, on puisse encore galérer contre le boss de fin.

Je pense qu’il y a un gros problème d’équilibrage dans ce dernier combat. Il y a trop d’ennemis à gérer, si bien que l’on se sent vite débordé. De plus les améliorations des canons sont vraiment anecdotiques. En fait en les améliorant, on augmente uniquement la cadence de ceux-ci.

J’ai trouvé également qu’il y avait un trop grand nombre de munitions ou d’artefacts. Pour info, ces deux items, à contrario des babioles qui peuvent être stockées à l’infini dans l’inventaire du personnage, se placent sur votre bateau. Après avoir améliorer intégralement le nombre de slots disponibles sur votre embarcation, vous n’avez que 5 places.

Ship of Fools peut se targuer toutefois de proposer un mode coopératif, à la fois en ligne ou localement. Je n’ai pas encore tester le mode multijoueur mais ça promet du fun en perspective, surtout avec le « friendly-fire ».

Malgré ses défauts, et le fait qu’on est rapidement fait le tour du titre, Ship of Fools a ce côté assez addictif, qui fait que je prends un malin plaisir à reprendre la mer à chaque fois.

test ship of fools conclusion scaled

Points positifs :

  • Un univers original et atypique
  • Coopération online ou locale
  • Des graphismes assez jolis
  • La progression, via le plateau hexagonal, intéressante
  • Des combats de boss très animés
  • Une bande-son correcte
  • Des compétences propres à chaque personnage

Points négatifs :

  • Uniquement deux canons maximum sur le bateau
  • Une progression qui trouve ses limites
  • Bugs d’obtention des trophées
  • Des coûts d’améliorations trop élevés
  • Seulement 3 mondes
  • Des décors assez similaires au sein du même niveau
  • Un manque de lisibilité parfois
15/20

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